Covid-19 : le coût de la campagne de vaccination

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Avec un taux de 25% de la population totale vaccinée, la Polynésie stagne en termes d’immunité collective. A contrario, les coûts induits ne cessent de croître et l’argent public injecté depuis janvier dernier atteint des sommes colossales. Entre l’achat des vaccins, leur acheminement et leur injection, la facture s’envole et atteint en seulement 6 mois plusieurs centaines de millions de Fcfp.

Publié le 21/07/2021 à 12:19 - Mise à jour le 21/07/2021 à 12:19

Avec un taux de 25% de la population totale vaccinée, la Polynésie stagne en termes d’immunité collective. A contrario, les coûts induits ne cessent de croître et l’argent public injecté depuis janvier dernier atteint des sommes colossales. Entre l’achat des vaccins, leur acheminement et leur injection, la facture s’envole et atteint en seulement 6 mois plusieurs centaines de millions de Fcfp.

Si la santé des Polynésiens n’a pas de prix, elle a néanmoins un coût. Depuis janvier 2021, l’État a acheminé sur le territoire et pris en charge l’achat de 236 200 doses de vaccin anti-covid.

Ainsi, 45 200 doses du vaccin Janssen ont été livrées, pour un coût unitaire estimé à 835 Fcfp. Pour le vaccin Pfizer, ce sont 191 000 doses qui ont été acheminées sur le fenua et qui coûtent à l’unité environ 810 Fcfp. Des prix sortie d’usine qui ne prennent pas en compte le transport et les frais annexes qui font monter la facture à plus de 200 millions de Fcfp.

Concernant le Pays, qui prend le relais une fois les doses arrivées sur le territoire, la note s’élève à plusieurs dizaines de millions de Fcfp. Car les centres de vaccination implantés sur l’île de Tahiti représentent une charge financière de plus de 20 millions de Fcfp par mois. Ajoutez à cela 15 millions de Fcfp d’achat de matériel tel que les congélateurs et autres glacières réfrigérées.

Des tarifs qui pèsent très lourd sur les finances publiques, qui ne sont pas inépuisables. Ainsi pour les autorités du Pays, une accélération de la vaccination doit être impérativement observée.

« C’est une chance inouïe, parce que le vaccin est gratuit, indique Daniel Ponia, en charge de la coordination des centres communautaires à la plateforme Covid. Il faut absolument que les gens prennent conscience que c’est une responsabilité personnelle d’abord, mais aussi une responsabilité collective. »

Et pour rajouter de la difficulté à cette gestion des budgets, vient se greffer celle de la gestion des stocks. Car chaque vaccin a une date de péremption et il est impératif que le Pays puisse utiliser l’ensemble de ses stocks afin d’éviter de les jeter.

« La stratégie, c’est de ne pas gaspiller une seule dose, poursuit Daniel Ponia. De faire en sorte que toutes les doses soient utilisées. Il nous arrive même de sortir de nos centres de vaccination et d’essayer d’aller chercher les personnes qui passent dans la rue et leur proposer le vaccin. »

Et même si les autorités notent un rebond des injections suite à l’arrivée sur le territoire du variant Delta, les finances du Pays auront quant à elles du mal à suivre si la campagne de vaccination n’atteint pas ses objectifs de 70% de la population.

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