Pour les gendarmes, la zone à surveiller est un grand espace bleu. En cette période de confinement, les règles en mer sont les mêmes que sur la terre ferme. Plaisanciers, pêcheurs professionnels, chasseurs sous-marins… ils doivent tous présenter un justificatif de déplacement.
Philippe Abecassis, un plaisancier contrôlé, est en règle pour aller faire des courses. Et dans le cadre d’un prochain déplacement professionnel à Makatea, il a obtenu une autorisation signée de la direction polynésienne des affaires maritimes.
Mais sur l’eau, les gendarmes ne contrôlent pas que les plaisanciers. La pratique de sport nautique est autorisée de manière amateur et individuelle. Seuls les privilégiés du bord de mer peuvent en profiter comme quelques surfeurs, car il faut respecter aussi un rayon d’un kilomètre autour de son domicile. Les attestations peuvent être rangées dans des pochettes étanches ou avec un système D.
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Pour vérifier les distances entre une zone du littoral et celle de la pratique de l’activité nautique, les gendarmes se fient à leur GPS . « On sait qu’à Punaauia, au banc de sable, on est au PK 10, donc quand on demande à la personne contrôlée son adresse géographique. Et grâce à notre cartographie, il suffit de pointer la distance, on convertit les nautiques en kilomètres. Il faut qu’on ait, grosso modo, 0,54 nautique d’affiché, et quand on est en-dessous, on est bon, on est dans le rayon d’1 kilomètre, et au-delà c’est une infraction » explique l’adjudant-chef Albin Berteaux, commandant de la brigade nautique de la gendarmerie nationale.
Sur le plan d’eau, la brigade nautique a effectué une quinzaine de contrôles ce dimanche. La police municipale de Punaauia dotée de Jet-Skis prête également main forte notamment sur les zones moins accessibles. 9 personnes ont été verbalisées.