Sur les hauteurs de Raiatea, entre les bananiers et les caramboliers, pousse un trésor insoupçonné : le cacao. Dans ce cadre tropical, Anne-Charlotte Besson-Brigaud cultive plusieurs centaines de cacaoyers, avec un objectif simple : faire redécouvrir ce fruit fascinant, de la cabosse à la tablette.
« J’ai rencontré un jour quelqu’un qui faisait du chocolat aux Marquises. Je me suis dit : ‘si lui y arrive, pourquoi pas moi ?’. Et je me suis lancée à fond dans l’aventure », explique-t-elle.
Ancienne cadre dans la finance, elle a tout quitté en 2019 pour s’installer en Polynésie et se consacrer à l’agriculture biologique. Aujourd’hui, elle partage sa passion avec les habitants de l’île, mais aussi avec les visiteurs.
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« On déguste des produits à chaque étape. On part avec une cabosse, on l’ouvre et les gens vont sucer la fève. Je vais ensuite faire goûter la fève qui a été fermentée et séchée, puis le grué et, enfin, le chocolat, bien sûr », sourit la néo-cultivatrice.
Ce travail est long et minutieux. 100 kilos de cabosses environ sont nécessaires pour produire à peine 5 à 6 kilos de chocolat. Une donnée qui illustre à elle seule la rareté et la valeur de ce produit, encore peu cultivé en Polynésie.
La transformation du chocolat se fait sur place, dans une petite chocolaterie artisanale, actuellement en cours de construction. Un espace pensé pour maîtriser toute la chaîne de production, de la fève au produit fini.
Tablettes artisanales, chocolat à pâtisser, beurre de cacao : tout est réalisé en bio, dans une démarche locale et responsable. À Raiatea, le cacao n’est pas qu’un produit agricole. C’est une expérience à vivre, un goût à redécouvrir, et une histoire en pleine germination.