Affaire Radio Tefana : il s’agira de distinguer l’intérêt communal de celui du Tavini

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Publié le 18/06/2019 à 9:13 - Mise à jour le 18/06/2019 à 9:13

Le procès de l’affaire Radio Tefana, ouvert depuis la veille, s’est intéressé ce mercredi matin au contexte des faits reprochés à Oscar Temaru, Heinui Le Caill et Victor Maamaatuaiahutapu. Le tribunal correctionnel s’est attaché à examiner chaque pièce du dossier, dont les subventions attribuées entre 2009 et 2017 par la commune de Faa’a à l’association Te Reo o Tefana, qui gère la radio du même nom.
 
Pour les enquêteurs, la question qui se pose est de savoir si ces subventions n’auraient pas servi aux charges courantes de fonctionnement de la radio et à payer des arriérés, choses qui n’entrent pas dans le cadre de la convention de partenariat de 2010 signée entre l’association Radio Tefana et la commune de Faa’a.
 
Dans cette affaire, il sera également question de distinguer les intérêts de la commune de Faa’a de ceux du parti qui y est au pouvoir, le Tavini Huiraatira. La raison émane d’un changement de statut de l’association Te Reo o Tefana, en 2008, pour y ajouter comme objet la promotion de la lutte anti-nucléaire et l’accession à la souveraineté… aussi prônées par le parti bleu ciel.
 

 
 

Une partie des témoins sera appelée à la barre dans l’après-midi, l’autre ce jeudi matin. Le procès devrait donc se tenir sur trois jours.
 
Cette affaire avait été portée à la connaissance du procureur par l’ancien bâtonnier, Me Piriou, qui souhaitait un traitement égalitaire pour toutes les radios politiques épinglées par la chambre territoriale des comptes, à l’instar de radio Bleue et radio Maohi.

De leur côté, les sympathisants d’Oscar Temaru, légèrement moins nombreux que la veille, ont encore assuré une présence à l’extérieur du palais de justice.
 
Pour rappel, le leader du Tavini Huiraatira Oscar Temaru est poursuivi dans cette affaire pour prise illégale d’intérêts par un élu public. Heinui Le Caill et Victor Maamaatuaiahutapu comparaissent quant à eux pour recel de bien provenant de prise illégale d’intérêts d’un élu public.
 

Rédaction web

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