Action de l’État en mer : 384 opérations de sauvetage et d’assistance en 2020

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Le haut-commissaire Dominique Sorain et le contre-amiral Jean-Mathieu Rey, commandant supérieur des forces armées en Polynésie française, ont présenté ce mardi le bilan de l'action de l'État en mer pour l'année 2020. On y retrouve, entre autres chiffres, 384 opérations de sauvetage et d’assistance coordonnées par le JRCC Tahiti et 1 230 heures de mer dédiées à la surveillance des activités de pêche illégale.

Publié le 02/03/2021 à 15:56 - Mise à jour le 03/03/2021 à 9:16

Le haut-commissaire Dominique Sorain et le contre-amiral Jean-Mathieu Rey, commandant supérieur des forces armées en Polynésie française, ont présenté ce mardi le bilan de l'action de l'État en mer pour l'année 2020. On y retrouve, entre autres chiffres, 384 opérations de sauvetage et d’assistance coordonnées par le JRCC Tahiti et 1 230 heures de mer dédiées à la surveillance des activités de pêche illégale.

L’action de l’État en mer est une organisation administrative et opérationnelle désignant l’ensemble des opérations maritimes civiles menées par le Gouvernement, à l’exception des missions de défense, sous l’autorité unique du représentant de l’État en mer. En effet, la France a fait le choix de ne pas se doter d’un corps de garde-côtes, mais d’une fonction garde-côtes qui mutualise les moyens de l’ensemble des administrations intervenant en mer et sur le littoral.

En Polynésie française, le haut-commissaire de la République est le représentant de l’État en mer dans l’ensemble de la zone économique exclusive de la Polynésie et de Clipperton. Ses responsabilités s’étendent au-delà de la seule ZEE car la France est responsable du secours aux personnes dans une zone de 12,5 millions de km2.

(crédit photo : haut-commissariat de la République en Polynésie française)

Dans l’exercice de ses attributions, il est assisté par le commandant de la zone maritime (CZM) de Polynésie française, chargé de coordonner l’action en mer des administrations et la mise en œuvre de leurs moyens : Marine nationale (dont Gendarmerie maritime), Affaires maritimes, Gendarmerie nationale, Douanes, Police aux frontières, Sécurité civile.

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Conformément à la répartition des compétences maritimes entre l’État et la collectivité de la Polynésie française, les services de l’État agissent en lien étroit avec les services du Pays : direction polynésienne des Affaires maritimes, direction des Ressources marines, direction de l’Environnement, Phares et balises, etc.

Voici le bilan en chiffres de l’action de l’État en mer pour l’année 2020.

(crédit photo : haut-commissariat de la République en Polynésie française)

Sauvegarde de la vie humaine et surveillance de la navigation :
384 opérations de sauvetage et d’assistance coordonnées par le JRCC Tahiti ayant permis le sauvetage de 191 personnes, 13 décès et 4 disparus restant à déplorer ;
2 650 navires de commerce en transit suivis par le JRCC Tahiti ;
635 navires de plaisance suivis depuis le Centre maritime commun (CMC-PF) lors du confinement pour le respect des mesures Covid.

Parmi les événements marquants de l’année 2020 concernant les opérations d’assistance, de recherche et de sauvetage en mer, on notera :
les 20 et 21 janvier, le sauvetage des 6 membres d’équipage du navire de pêche Tuamana, échoué sur l’atoll de Nengo Nengo, aux Tuamotu. Ils ont été évacués en pleine nuit par l’hélicoptère Dauphin de la flottille 35F.
le 21 mars, le sauvetage des 36 membres d’équipage du palangrier chinois Shen Gang Shun 1, échoué sur le récif de Arutua, aux Tuamotu. Ils ont été évacués par l’hélicoptère Dauphin de la flottille 35F, mobilisé pendant près de 12 heures.
le 7 octobre, la recherche d’une embarcation disparue avec quatre hommes à bord et aucun moyen d’alerte ni de communication aux Tuamotu, aux îles du roi Georges (Ahe, Manihi, Takapoto, Takaroa et Tikei). Deux Falcon Gardian des forces armées en Polynésie française, l’aéronef A 400M, la mairie, le Aranui 5 et des navires de pêche dans la zone se sont mobilisés pendant deux jours pour une opération de recherche sur plus de 12 300 km2. Les naufragés sont finalement retrouvés par le navire de pêche Lady Chris.

Lutte contre les activités illicites :
797 navires de plaisance suivis par le Centre maritime commun, dont une dizaine qui ont fait l’objet d’une surveillance particulière et/ou d’un contrôle à quai ou au mouillage ;
1 interception d’un voilier suspecté de trafic de stupéfiants en haute mer ;
1 interception de trafiquants de tortues.

Protection des ressources marines :
1 230 heures de mer dédiées à la surveillance des pêches ;
1 677 navires de pêche étrangers suivis en permanence par le Centre de fusion de l’information maritime (CFIM) ;
304 navires de pêche survolés par les avions Gardian des Forces armées, en ZEE et à ses abords ;
9 signalements de pollution ;
aucun navire de pêche étranger en infraction dans la ZEE.

Concernant plus précisément la mission de surveillance des pêches dans et aux abords de la ZEE au cours de l’année 2020 :
– 18 navires de pêche côtière polynésiens ont été contrôlés par la gendarmerie maritime ;
– 21 flottilles étrangères ont été contrôlées en haute-mer hors ZEE à l’ouest des Marquises par le patrouilleur Arago et dans la poche de haute-mer à l’ouest de la ZEE par le BSAOM Bougainville ;
– 304 navires de pêche étrangers ont été survolés par les Falcon Gardian des FAPF aux abords de notre ZEE pour affirmer la présence de l’Etat côtier
– un palangrier taïwanais suspecté d’avoir largué une palangre dans la ZEE polynésienne a été contrôlé suite au signalement d’un pêcheur polynésien (6 septembre 2020)

Gouvernance et préparation opérationnelle :
2 réunions plénières de la commission maritime mixte Etat/Pays ayant abouti à de nombreuses mesures dans le domaine de l’action de l’État en mer ;
3 exercices ORSEC maritime ;
1 séminaire inter-administrations dédié à l’action de l’État en mer.

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