Accident au port de Papeete : Mahinui Temarii interpelle Édouard Fritch dans une lettre ouverte

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Le syndicaliste Mahinui Temarii a écrit une lettre ouverte au président Édouard Fritch pour l'interpeller au sujet de la sécurité des manutentionnaires de la zone sous douane du port. Un courrier qui fait suite à l'accident survenu vendredi et qui s'est soldé par l'amputation d'une partie de la jambe d'un docker.

Publié le 06/06/2021 à 12:44 - Mise à jour le 06/06/2021 à 12:44

Le syndicaliste Mahinui Temarii a écrit une lettre ouverte au président Édouard Fritch pour l'interpeller au sujet de la sécurité des manutentionnaires de la zone sous douane du port. Un courrier qui fait suite à l'accident survenu vendredi et qui s'est soldé par l'amputation d'une partie de la jambe d'un docker.

L’accident de vendredi au port de Papeete ne passe pas pour le syndicaliste Mahinui Temarii. Un élévateur était tombé en début d’après-midi sur un docker qui circulait à scooter dans la zone du Terminal de commerce international (TCI). Transporté à l’hôpital dans un état grave, ce père de famille a dû être amputé d’une partie de la jambe, selon les dernières informations transmises par le leader syndical.

Et pour lui, la cause est claire : « un manque de respect au niveau de la sécurité des employeurs et de la police portuaire », écrit-il dans une lettre ouverte adressée à Édouard Fritch. « Ce point avait été soulevé comme étant un sujet très problématique depuis plusieurs années sans réponse. »

« Monsieur le président, je suis vraiment triste de voir l’incompétence des personnes élues par votre personne depuis le gouvernement jusqu’au port, poursuit Mahinui Temarii. Je me rappelle du jour où vous êtes venu au port pour parler de la sécurité. Vous m’avez montré un plan de l’intérieur du TCI et une personne circulait entre les rangements de conteneurs juste devant nous ! Ayant été troublé de la sécurité des employés, je vous avais dit qu’il était important de soulever ce problème et que seule la police portuaire a autorité d’interdire la circulation dangereuse et pas nous. Vous m’avez regardé et vous m’avez dit : ‘J’ai compris Mahinui, je ferai tout ce qu’il faut’.
Monsieur le président, en effet vous avez fait ce qu’il fallait, et voilà pourquoi je suis triste. Vous avez mis votre confiance sans le savoir en des personnes incompétentes pour diriger le port de Polynésie. »

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Pour le syndicaliste, qui garde en mémoire les deux accidents mortels survenus en 2012, le conseil d’administration du port prend « la vie des travailleurs de la manutention portuaire à la légère en refusant de prendre leurs responsabilités de garantir le quai d’éventuels risques d’accident qui peuvent se passer au moment des opérations de déchargement ».

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