4e édition des Journées polynésiennes du handicap

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SOCIAL - Ce mardi a été marqué par l’ouverture des Journées polynésiennes du handicap, organisées par la fédération Te Niu o te Huma et la Fédération polynésienne des sports adaptés et handisport. Objectif : faire changer le regard sur le handicap.

Publié le 23/04/2019 à 13:39 - Mise à jour le 18/06/2019 à 8:50

SOCIAL - Ce mardi a été marqué par l’ouverture des Journées polynésiennes du handicap, organisées par la fédération Te Niu o te Huma et la Fédération polynésienne des sports adaptés et handisport. Objectif : faire changer le regard sur le handicap.

Si la société joue trop souvent à cache-cache avec le monde du handicap, les fédérations polynésiennes font front commun pour enrayer cette évidence. Réunies jusqu’au 26 avril au parc Aorai Tinihau de Pirae, elles vont permettre à tous de réfléchir à la question du handicap avec plusieurs objectifs : « Cette année, on a axé nos travaux sur les transports. Si on veut que les personnes handicapées puissent s’insérer dans la société, il faut qu’on puisse avoir un transport adapté pour elles » explique Henriette Kamia, présidente de la fédération Te Niu o te Huma.

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Le transport, la santé ou encore l’insertion sociale, autant de sujets qui seront donc débattus en groupe de travail. En Polynésie, plus de 17 000 personnes seraient porteuses d’un handicap et elles font trop souvent face à des problèmes. Des difficultés financières notamment : « C’est 500 Fcfp par kilomètre en taxi. De chez moi au cabinet médical, j’en ai pour 32 000 Fcfp aller-retour (…) J’ai 80 000 Fcfp environ d’allocation, et cela n’est pas toujours suffisant car j’ai le transport à payer, la cantine, toutes les charges… »  nous dit Bernadette Teapehu, une jeune handicapée. « J’attends des solutions au niveau du transport (…) Qu’il y ait des bus publics spécialisés pour des personnes en fauteuil roulant (…) et de payer des frais médicaux moins cher » poursuit-elle.

Pour combattre ces inégalités, le Pays alloue plus de 8 milliards de Fcfp par an mais force et de constater que ce n’est pas assez : « L’avenir d’un Pays ne se mesure pas uniquement à son économie ! Les attributs de son influence et de sa richesse intérieure s’évaluent essentiellement à sa capacité à mobiliser tous ses atouts et toutes ses énergies afin de développer de nouvelles richesses » a déclaré Edouard Fritch lors de son discours d’ouverture.

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Si des avancées ont été constatées notamment dans l’insertion professionnelle des personnes handicapées, ces annonces du Pays viennent soutenir les efforts des fédérations. Mais le chemin est encore long pour une parfaite intégration des handicapées. « Il y a encore beaucoup à faire, il faut encore beaucoup d’années (…) C’est une mobilisation collective qu’il nous faut aujourd’hui pour intégrer ces handicapés à la vie normale » nous explique Fritch.

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