Le patron de RTCT aura donc la charge de transporter les habitants de Tahiti à partir du 1er janvier 2019 jusqu’en décembre 2033, par un arrêté du Conseil des ministres du 5 octobre dernier. « Cela a été très compliqué et cela a mis du temps, car il fallait étudier toutes les possibilités et examiner de nombreux détails. Et à cela s’est ajouté les problèmes financiers puisque c’est une délégation de service public » a déclaré Edouard Fritch.
> « La population attend de voyager dans de meilleures conditions »
Willy Chung Sao s’engage à investir 5 milliards dans l’achat de 240 bus à moteur thermique et 20 bus électriques, sur une durée de deux ans. À partir de 2020, 112 de ces véhicules seront consacrés au transport régulier et 128 au transport scolaire. « La population attend de voyager dans de meilleures conditions. Les bus actuels sont vieillissants, ce qui va obliger le délégataire à beaucoup investir. Les usagers attendent également une efficience des services, une ponctualité et une vraie visibilité sur le schéma de desserte. (…) Je crois que le délégataire en est bien conscient » a ajouté Edouard Fritch.
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Quant à la tarification, une formule d’abonnement à un tarif peu élevé est prévue pour rendre le réseau plus attractif, notamment par le moyen de certaines réductions à caractère social décidées par le Pays.
La SAS RTCT prévoit également de s’équiper de moyens les plus modernes pour assurer la lisibilité, la ponctualité et la fiabilité du réseau :
– l‘information voyageurs sera homogène, reconnaissable, ergonomique, facile à comprendre avec en particulier des versions en tahitien ;
– les véhicules seront équipés de GPS pour avoir une connaissance des kilométrages parcourus, pour suivre leur localisation. La géolocalisation permettra, également, d’informer en temps réel l’usager en attente à l’arrêt de bus, sur son smartphone, de l’arrivée du prochain bus, et sur les temps d’attente.
– le système de billets proposé sera facile d’utilisation pour le voyageur en particulier en situation de correspondance.
– l’offre sera attractive en termes de qualité de service (fréquences, amplitude, temps de parcours, confort des véhicules et lieux d’attente) ;
– les niveaux de service seront renforcés afin de tenir compte des besoins en heures de pointe et en heures creuses. Avec, selon le type de ligne, élargissement de l’amplitude journalière et des périodes de circulation.
Reste qu’aujourd’hui, faute de foncier, il est difficile de concevoir un réseau routier digne de ce nom autour de l’île. Alors pour éviter les embouteillages, une solution est en cours de réflexion. « Il faudrait mettre en place une voie dédiée pour les transports en commun aux heures de pointe » annonce Willy Chung Sao. La participation financière du pays dépendra des résultats du 1er semestre obtenus par le délégataire. Edouard Fritch estime qu’il s’élèvera entre 500 millions et 1 milliard de Fcfp.