Conférence pour présenter le Tour de l’île organisé par le parti indépendantiste samedi prochain. Et tout au long de cet échange avec les médias : les analogies entre les deux metua – Pouvana’a a Oopa, et Oscar Temaru – se multiplient…
Dans un communiqué, les Bleus précisent qu’il s’agit d’une initiative « de M. Oscar Manutahi Temaru, leader historique du Tavini Huira’atira no te Ao Maohi », présenté comme « nouvelle victime de la Raison d’Etat pour avoir eu ce courage de déposer, le 2 octobre 2018, contre les Présidents de la République française encore vivants, une communication entre les mains du Procureur de la Cour pénale internationale de La Haye pour crimes contre l’humanité ».
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En préambule, Oscar Temaru indique avoir lancé un appel à toutes les forces politiques, quel que soit leur bord. Il dit également avoir sollicité les organisations syndicales, qui l’auraient assuré de leur soutien. Tout comme les organisations religieuses et les associations. Mais l’appel s’adresse surtout aux jeunes : « parce que c’est pour eux qu’on fait ça », s’exclame le leader Tavini. « On a pris la décision de venir ici. C’est quand même un site historique dans ce Pays. C’est la première fois que l’on fait une conférence de presse ici, en sa mémoire. C’est un devoir de mémoire ! Tout s’y prête ! On devrait apprendre cette histoire dans nos écoles, or, on ne le fait pas. Par devoir de mémoire, on s’est dit qu’il fallait que l’on vienne ici, qu’on rappelle ce qu’il s’est passé, pour dire la vérité » s’indigne Oscar Temaru…
Un groupe politique, et pas des moindres, a répondu à l’appel : Le Tahoera’a Huira’atira… du moins, son président.
Déjà présent à l’aéroport, vendredi soir, pour accueillir Oscar Temaru après la notification de son inéligibilité, Gaston Flosse réitère son soutien. « Je viens de dire à Monsieur Flosse que c’est la première fois que je le vois devant la stèle de Pouvana’a a Oopa. Un grand merci, je le remercie », indique le leader Bleu. Et d’ajouter : « Je pense que c’est un homme d’expérience, qu’il vit lui-même ces problèmes-là, et qu’il a très bien compris que c’est une injustice, l’histoire de Pouvana’a… «
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On a mis quelqu’un en prison pendant 10 ans, il a souffert, sa famille a souffert… 60 ans après, on dit qu’on s’est trompés ! Mais c’est trop facile, ça ! Il faut le dénoncer! (…) Beaucoup de gens se sont réjouis, mais pas moi ! Je me suis dit que l’on prend quand même une décision 60 ans après, mais il n’a pas été innocenté, ni réhabilité ! Il a quand même été condamné pour plusieurs faits. Que deviennent ces faits ? Il faut aller jusqu’au bout », réclame Oscar Temaru.
Il conclut : « On va faire une pétition, et les victimes d’Algérie vont se joindre à nous, aux dernières nouvelles. On aimerait internationaliser la question ».
Quant à un rapprochement politique durable avec le Tahoera’a Huira’atira… le leader indépendantiste semble ouvert : « Nous sommes en discussion, on parle de beaucoup de choses. Il y a des fois des sujets importants qui passent à l’assemblée, et on est d’accord. On vote tous ensemble. Pourquoi pas ? Il faut discuter…Il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas ».
L’interview d’Oscar Temaru à l’issue de la conférence de presse