Composition de la délégation, contenu des discours, ordre de passage des intervenants… les cadres du Tavini Huira’atira préparent leur prochain déplacement à l’ONU. Les inscriptions ont lieu actuellement, et le Tavini Huira’atira participera en nombre. « On sera une trentaine. A priori entre 25 et 30 personnes. On s’apprête à partir, annonce Richard Tuheiava. On ne partira pas dans le même avion. (…) La session commence le 4 octobre et finit le 10. Et normalement la question de la Polynésie française devrait être évoquée les premiers jours. »
C’est au QG de Faa’a que les cadres du parti élaborent ensemble leurs interventions. Fort de ses trois députés, le parti indépendantiste espère que son message sera davantage pris en compte par l’Etat. « Tous les ans on y va. On a réussi à se réinscrire. Et d’un autre côté on entend l’Etat français qui ne participe pas aux discussions. Je suis déçu que l’Etat français accepte de négocier quand il y a du sang qui coule. Mais quand c’est dans le respect de la loi et de la démocratie, il nie le processus », estime Tematai Le Gayic.
Le chef de l’Etat est actuellement au siège de l’ONU. Et s’est exprimé sur la question Russe. « Ce à quoi nous assistons depuis le 24 février est un retour à l’âge des impérialismes et des colonies« , a estimé le Président de la République dans son discours. Des déclarations qui ont fait réagir le plus jeune député de l’assemblée nationale : « ici on se pause la question de la légitimité de ce combat, on se pose la question de la légitimité des Nations unies mais on le voit puisque le Président de la République fait le déplacement, utilise la tribune des Nations unies. Nous, nous pensons que la France continue à perpétuer cet impérialisme en Polynésie. »
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Cette année encore, Hinamoeura Cross interviendra sur le fait nucléaire : « je trouve ça toujours anormal que nos polynésiens soient obligés d’être évasanés en France. Ils sont des milliers. Qu’on ne reconnaisse pas les enfants malades… Soi-disant les maladies radio-induites s’arrêtent à partir de 1998 alors que c’est faux et que c’est reconnu dans d’autres pays les victimes des essais nucléaires ».
L’Eglise protestante et l’association 193 devraient également se joindre à la délégation. Côté Pays, le président Edouard Fritch qui avait fait le déplacement l’an dernier, n’aurait pas encore pris sa décision quand à sa participation.