Nicole Sanquer : le temps d’installation du gouvernement « est un peu lent »

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L'élue non inscrite Nicole Sanquer était l'invitée de notre journal. Troisième force politique du Pays, A Here ia Porinetia est, lui aussi, en faveur d'une suppression de la TVA sociale, mais attend des précisions sur le mode de compensation. De manière générale, l'élue se questionne sur le plan de lutte contre la vie chère du nouveau gouvernement.

Publié le 22/07/2023 à 15:50 - Mise à jour le 23/07/2023 à 19:37

L'élue non inscrite Nicole Sanquer était l'invitée de notre journal. Troisième force politique du Pays, A Here ia Porinetia est, lui aussi, en faveur d'une suppression de la TVA sociale, mais attend des précisions sur le mode de compensation. De manière générale, l'élue se questionne sur le plan de lutte contre la vie chère du nouveau gouvernement.

TNTV : La suppression de la TVA sociale est une promesse de campagne du Tavini. Dans un premier temps, c’est le Pays qui devrait abonder le fonds de la Protection sociale généralisée. Que pensez-vous de cette mesure ?
Nicole Sanquer, représentante non inscrite à l’assemblée de la Polynésie :
« A Here Ia Porinetia avait aussi prôné la suppression de la TVA sociale. Nous avons eu l’occasion de débattre de cela en commission d’économie hier. Nous votons favorablement cette suppression de la TVA sociale mais nous sommes encore en attente des mesures compensatoires parce que lorsqu’un gouvernement supprime une taxe qui venait abonder la PSG, il faut prévoir à long terme. Aujourd’hui, le gouvernement profite que les recettes fiscales soient au-delà des prévisions, que les caisses du Pays soient remplies pour pouvoir venir subventionner la PSG. Mais ce n’est pas une situation pérenne. Donc, nous attendons beaucoup plus pour ne pas avoir l’année prochaine à voter peut-être plus de taxes. Et si nous reprenons les discours de la campagne électorale, le président Moetai Brotherson avait dit que l’on compenserait par la création de nouveaux impôts, nouvelles taxes ou une augmentation de la CST. Donc pour le moment, on est un peu dans le flou et nous restons vigilants. »

TNTV : Après la récente crise liée à la covid-19. Est-ce une bonne idée de miser sur l’embellie économique du Pays ?
Nicole Sanquer : « On parle d’embellie économique. Moi, je dirais plutôt que l’inflation fait en sorte que les recettes fiscales augmentent. C’est surtout ça qui fait que les caisses du Pays sont remplies. Il y a eu aussi, ne l’oublions pas, des prêts qui sont venus abonder le budget du Pays. On a entendu à plusieurs reprises les sociétés, les entreprises dire qu’il fallait réduire la fiscalité, qu’il fallait cette réforme de la PSG. On l’a bien vu, ce sont les cotisations qui remplissent aussi. Revoir le coût du travail… Nous sommes en attente. Nous avons questionné le gouvernement hier en commission et, pour le moment, ils étudient. »

TNTV : Au sujet des entreprises, le Pays devrait présenter son projet de loi portant modification du Code des impôts sous peu. Vous avez également présenté une proposition de loi pour modifier et simplifier le régime fiscal des très petites entreprises. Comment ce texte a-t-il été reçu et dans quel but l’avez-vous proposé ?
Nicole Sanquer : « C’est une promesse de campagne puisque pour nous, pour qu’il y ait une relance économique, il faut baisser les impôts, réduire les taxes, voire les supprimer. Et il est vrai qu’aujourd’hui, nous avons déposé une proposition de loi de Pays qui viendrait augmenter le seuil des TPE. C’est-à-dire qu’aujourd’hui c’est à 5 millions. Nous voulons pousser ce seuil jusqu’à 50 millions pour une simplification administrative, une forfaitisation de l’impôt, donc une réduction des impôts, et vraiment pour encourager l’entrepreneuriat et favoriser ainsi l’emploi. »

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TNTV : Nicole Sanquer, on arrive bientôt aux 100 jours de mandat du nouveau gouvernement. On nous dit qu’il y a des difficultés à mettre en place les cabinets ministériels et à faire passer la baisse des dépenses publiques, notamment dans certains services. En tant qu’élue de l’opposition, quel regard portez-vous sur ces débuts de mandat ?
Nicole Sanquer : « Alors, je vais surtout parler des travaux à l’assemblée de la Polynésie française. Nous venons de clôturer la session administrative. Six séances avaient été prévues au calendrier. Nous n’en avons tenu que deux finalement. »

TNTV : Pourquoi cela ?
Nicole Sanquer :
« Par manque de textes venant du gouvernement à l’assemblée. Là, pendant cette session administrative, nous avons travaillé sur des textes qui étaient proposés par le Tapura sans que le gouvernement actuel ne les modifie. Et on a eu une séance pour valider le compte administratif qui était vraiment une obligation avant le 30 juin. (…) Je dirais que c’est vrai qu’il y a un temps d’installation, mais aujourd’hui le temps d’installation est un peu lent et nous ne voyons pas tout à fait de plan général, de cap et surtout pour lutter contre la vie chère, pour venir en aide à nos familles. Parce qu’il ne faut pas se leurrer, on parle d’embellie économique mais la situation de nos familles se dégrade en raison de l’inflation et de ces difficultés au quotidien de pouvoir subvenir à leurs besoins. »

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