Cette année, pas de mobilisation pour la Présidentielle du côté du Tavini Huiraatira. Le leader indépendantiste le répète : il ne se reconnaît pas dans les différents courants de pensée. Le parti bleu invite la population à l’abstention. Selon Oscar Temaru, un taux important d’abstentionnistes en Polynésie sera synonyme de victoire pour le tavini. Il invite également les Polynésiens à voter pour les représentants du parti en juin prochain, à l’occasion des législatives. Des candidats « jeunes », avec Temata’i Legayic pour la première circonscription, Steve Chailloux sur la seconde et Moetai Brotherson pour la troisième.
Mais Oscar Temaru met surtout en garde contre l’intérêt de la France et de certains candidats pour les ressources des fonds marins dont dispose la Polynésie. « Ça se passe derrière notre dos », estime Oscar Temaru, leader du parti. « Il y a 40 ans de cela, tout le monde disait que ce pays, c’est un désert ».
« S’il y a autant d’argent dans l’exploitation de ces ressources », Oscar Temaru souhaite aller jusqu’à « faire de la Polynésie une place financière, comme Singapour, Hong Kong, Londres. Rien n’est impossible avec les nouvelles technologies, on peut tout à fait imaginer cela ». « Ça c’est primordial, c’est ça l’avenir » pointe le leader indépendantiste pour qui les sujets abordés par les candidats à la Présidentielle sont dépourvus d’intérêt.
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Sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Oscar Temaru estime que les choses se seraient déroulées autrement si Donald Trump avait été élu Président des Etats-Unis. « Je ne soutiens pas Donald Trump mais je pense que s’il était Président des Etats-Unis, il aurait eu un autre comportement. On a tout de suite vu à l’arrivée de Biden, il a cloisonné la Planète : ‘la Corée du Nord, ce sont des communistes, les Russes, ce sont des communistes. Il ne faut pas y aller’. Lui en tant que Président des Etats-Unis, il aurait dû avoir un autre comportement. Donald Trump, on a tout de suite vu. Quand il est allé rencontrer Kim Jong-Un, il [Kim Jong-Un, ndlr] a arrêté de tirer ses roquettes. Pendant toute sa mandature [celle de Donald Trump, NDLR], on l’a accusé d’avoir des liens avec la Russie : ça a été le calme ».