Eric Minardi : « il y a aujourd’hui une population polynésienne qui nous fait confiance »

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"J'aime l'outre-mer" lance Marine le Pen qui explique vouloir créer un ministère d'Etat des Outre-mers... Eric Minardi, le représentant du Rassemblement national en Polynésie, était l'invité de notre journal :

Publié le 10/03/2022 à 11:19 - Mise à jour le 12/03/2022 à 14:51

"J'aime l'outre-mer" lance Marine le Pen qui explique vouloir créer un ministère d'Etat des Outre-mers... Eric Minardi, le représentant du Rassemblement national en Polynésie, était l'invité de notre journal :

Quel est le programme de Marine Le Pen sur le nucléaire ?
« Le nucléaire depuis que j’ai pris la direction du Rassemblement national polynésien, est dans nos programmes systématiquement depuis 2007, et 2012 et 2017 et 2021. Il est très élaboré. Nous avons donc prévu pour les victimes des essais nucléaires en Polynésie française c’est leur indemnisation, la reconnaissance par l’Etat mais ça en gros ça a été fait ces derniers temps. Le respect aujourd’hui de tous ces gens qui souffrent de maladie, le remboursement de la CPS et des frais engagés. Et la création d’un PETscan parce que jusqu’à présent nous n’avons pas eu de PETscan en Polynésie. C’est l’appareil qui permet disons de détecter les maladies radio-induites très rapidement. Le problème c’est qu’il a été voté en 2020 un budget pour un PETscan au Taaone pour le mettre en place en 2021. Il n’est toujours pas en place. Il faudrait quand même faire un effort là dessus. Et pour finir, accompagner les malades qui souvent sont seuls dans leurs hôpitaux que ce soit en France ou ailleurs. Voilà ce que nous prévoyons pour le nucléaire. »

Du côté de cette université de la mer (que prévoit Marine Le Pen dans son programme NDLR), elle comprendrait quoi exactement ?
« À l’heure actuelle, l’université de la mer, et c’était déjà dans le programme de 2012, 2017. C’est une université internationale qui permettrait d’exploiter les richesses de l’or bleu cet océan, mais pour les Polynésiens. Trop souvent les gens viennent, des navires océanographiques, on ne sait pas trop ce qu’ils font. Donc on voudrait former nos ingénieurs, nos biologistes, nos jeunes, pour qu’ils restent en Polynésie et qu’ils puissent étudier toutes les ressources énergétiques de cet océan pour nous donner aussi une indépendance économique que nous n’avons pas jusqu’à présent, et que les brevets qui pourraient être déposés soient des brevets polynésiens, qui appartiennent à la Polynésie et qui soient exploités pour les Polynésiens. »

On va évoquer à présent cette guerre en Ukraine, ce conflit on ne peut pas y échapper. Il occulte cette campagne présidentielle. Comment est-ce que vous présentez vous les semaines à venir ?
« C’est terrible parce que que ce soit au niveau de l’énergie ou au niveau des céréales, la Russie est le plus gros exportateur de céréales de blé au monde. L’Ukraine est 5e. Donc la farine, le pain, tout ce qui touche au blé va coûter rapidement beaucoup plus cher. Tout le monde en parle, on le sait. C’est terrible. »

Quelle est la vision de Marine Le Pen à ce sujet justement ?
« La vision de Marine Le Pen c’est qu’il nous faut traiter diplomatiquement le sujet. La Russie ne disparaitra pas. Poutine est là malheureusement, il est aujourd’hui dans sa logique de bombardements de civils et autres. Même si nous sommes en grande partie responsables de ce qui se passe car lorsqu’on bombarde l’Irak, la Syrie, lorsqu’on bombarde nous les occidentaux des pays comme la Libye ou autres, ou quand on bombarde la Yougoslavie en 1999, on est dans le camps du bien. On tue les gens et on leur dit ‘on vous tue mais c’est pour votre bien’. Partant de là, on a installé des bases tout autour de la Russie. En Ukraine on a commencé à parler de l’Ukraine dans l’Otan et là, avec Poutine c’est terrible parce qu’on ne sait pas où ça va s’arrêter. »

Un mot sur votre campagne ici en Polynésie pour Marine Le Pen…
« La campagne se passe bien. L’avantage c’est que nous avons à peu près 3000 personnes qui nous suivent. Nous avons aujourd’hui 450 adhérents. Nous avons des sympathisants, des militants un peu partout. Et puis le fait d’avoir voté pour Marine Le Pen une fois, je pense que beaucoup vont revoter pour Marine Le Pen. Il ne faut pas oublier que sans l’apport du Tahoera’a et de Gaston Flosse en 2012 nous avions déjà fait 5200 voix tout seuls. Et pour les Européennes, parce que j’étais bien placé, je serai député européen dans les années qui viennent, ça Marine me l’a promis, nous avons fait presque 7000 voix. Ce qui fait qu’il y a aujourd’hui une population polynésienne qui nous fait confiance et qui va sans doute encore une fois nous donner sa voix. »

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