Dans la course aux sénatoriales

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Bousculé par les résultats des municipales, le Tapura reste largement majoritaire avec 28 communes rouges, contre 38 auparavant. Dans la perspective des sénatoriales, le parti pourrait encore perdre de l’avance avec l’émergence d’un nouveau parti, fruit d’une stratégie d’alliance initiée par Gaston Flosse. Une partie qui s’annonce plus serrée que prévue.

Publié le 01/07/2020 à 10:18 - Mise à jour le 01/07/2020 à 10:19

Bousculé par les résultats des municipales, le Tapura reste largement majoritaire avec 28 communes rouges, contre 38 auparavant. Dans la perspective des sénatoriales, le parti pourrait encore perdre de l’avance avec l’émergence d’un nouveau parti, fruit d’une stratégie d’alliance initiée par Gaston Flosse. Une partie qui s’annonce plus serrée que prévue.

Arue pour l’alliance menée par Teura Iriti, Paea pour celle d’Antony Géros : les victoires des numéros 2 pour chaque groupe d’opposition sur des fiefs autonomistes montrent que les fusions pèsent dans la bataille.  

Le parti orange compte désormais 7 communes, contre 4 pour le Tavini. Soit de grands électeurs gagnés dans la perspective des sénatoriales le 27 septembre. Face au Tapura, ils auront du mal à décrocher l’un des deux postes sans un nouveau jeu d’alliance. « On verra très rapidement les premiers résultats pour les sénatoriales parce que les 3 mois vont passer à toute vitesse. C’est dans 3 mois. Déjà là on peut imaginer encore des alliances entre le Tavini et le Tahoeraa qui sortent renforcées », analysait le politologue Sémir Al Wardi lors de la soirée électorale diffusée sur Tahiti Nui Télévision.

Avec 28 communes, le Tapura garde effectivement une avance confortable, et s’affiche confiant. Le parti rouge revendique même la sympathie de 10 communes : « Le Tapura n’a rien perdu du tout. Les électeurs ont gagné et c’est cela qu’il faut à mon avis saluer d’abord. Les jeux politiques se feront plus tard. Certains maires, vous avez vu que plusieurs maires sont sans étiquette, ne sont pas affichés, ne sont pas au Tahoeraa, au Tavini ou au Tapura. Moi je leur laisse le temps de se prononcer et on verra plus tard pendant les échanges que nous aurons, où est-ce qu’ils se positionneront et en particulier pour la prochaine échéance qui arrive au mois de septembre« , analysait Edouard Fritch.

Très présent sur la scène médiatique, Gaston Flosse ne fait pas mystère de « l’alternative » Amuitahira’a pour les sénatoriales, mais aussi les législatives de 2022, et les territoriales de 2023. La liste d’union va-t-elle donner naissance à un nouveau parti : le Amuitahira’a Maohi Nui ?  « Ça je crois que c’est un secret de polichinelle, déclarait dimanche sur notre plateau le député indépendantiste Moeatai Brotherson. Il me semble que ça va être annoncé à la fin du mois d’août. Ça fait un certain temps qu’on voit un changement d’orientation dans la réflexion de Gaston Flosse (…) Il a clairement fustigé de manière plus violente que nous, le statut d’autonomie dont il est le géniteur. »

Ce ne serait pas la première fois que le Tavini et le Tahoera’a s’associent pour cette échéance. Dans cette course, le Tapura démarre donc avec un peu moins d’avance qu’en 2015.

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