Budget outre-mer : « Nulle double peine ni mauvais sort » fait à la Polynésie française

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Publié le 03/12/2014 à 8:32 - Mise à jour le 03/12/2014 à 8:32

Dans un communiqué, la ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin, répond aux sénateurs Polynésiens. Teura Iriti et Vincent Dubois déploraient il y a peu, une « double peine » pour le fenua concernant le budget outre-mer (Lire notre article ICI).

« La Polynésie française bénéficie pleinement de la priorité donnée par le gouvernement aux Outre-mer », répond la ministre. « En effet, les deux parlementaires ne peuvent ignorer que l’effort général de l’Etat en Polynésie française augmente de 4,4%, comme en atteste le document de politique transversale qui leur a été transmis. La dotation globale de développement économique, la DGDE, est ainsi sanctuarisée avec des crédits de paiement qui sont stables sur le triennal, à plus de 135 millions d’euros, soit 16,2 milliards de Fcfp.
S’agissant de la dotation globale d’autonomie, la DGA, le Gouvernement s’est attaché à ce que l’effort demandé à la Polynésie française, comme à l’ensemble des collectivités territoriales françaises, tienne compte de la situation particulière du pays afin d’en préserver les ressources et de ne pas obérer le redressement des finances de la collectivité. Ainsi, la contribution de la DGA de Polynésie française à l’effort demandé aux collectivités locales est de 3,2 millions d’euros, soit 384 millions deFcfp, alors qu’il aurait été de 8 millions d’euros, soit 960 millions de Fcfp, si les mêmes critères que pour l’Hexagone avaient été retenus.

Par ailleurs, le prochain contrat de développement est préservé avec un engagement de l’Etat sur la période 2015-2020 qui atteint 177 millions d’euros (21,2 milliards deFcfp), soit plus de 700 euros par habitant (84 000 Fcfp par habitant), quand la moyenne dans l’Hexagone ne dépasse pas 150 euros par habitant (18 000 Fcfp par habitant) », précise le communiqué.

Sur le plan social, selon Teura Iriti et Vincent Dubois, la continuité territoriale « amputée d’autorité de 10 millions d’euros (environ 1.2 milliards de Fcfp), ne répond toujours pas à l’attente de nombreux administrés des communes polynésiennes éloignées ». 
Ce à quoi le communiqué de la ministre de l’outre-mer répond : « le Gouvernement réaffirme que ne pas réformer le dispositif aurait conduit à la remise en cause de ce qui constitue aujourd’hui la priorité qu’a souhaité préserver la ministre des outre-mer : l’accès des jeunes ultramarins à la formation et à l’emploi. Ainsi, demain, à un rythme et dans des conditions inchangés, les jeunes Polynésiens continueront de bénéficier de l’aide à la mobilité pour suivre leurs études dans l’Hexagone. »
« La ministre des Outre-mer a cependant relevé avec satisfaction que les sénateurs polynésiens ont malgré tout refusé de voter l’amendement anti-SMA proposé par le sénateur Didier Robert. »

« Nulle « double peine », ni « mauvais sort » fait à la Polynésie française », insiste le communiqué. « Le budget 2015 traduit au contraire, en tout point, la volonté constante du gouvernement de tenir les engagements de la République envers les Outre-mer en général et les Polynésiens en particulier. Et c’est dans ce même esprit que le gouvernement est mobilisé avec le président Edouard Fritch et les députés Jean-Paul Tuaiva et Maina Sage pour sauver le RSPF dont l’Etat s’était désengagé sous la présidence de Nicolas Sarkozy.

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