Le ministère de l’Education travaille depuis deux ans sur la reconnaissance de ces structures, mais aussi pour permettre aux élèves qui intègrent ces structures, de poursuivre dans des lycées professionnels, et d’avoir un diplôme reconnu localement et nationalement.
Sauf que pour le Tahoeraa, la convention signée en octobre par le pays et l’Etat va priver la Polynésie de certaines compétences, comme le choix des programmes scolaires. « Le Tahoeraa n’a rien compris à cette nouvelle convention » déclare la ministre, expliquant, « au contraire, nous avons préservé nos compétences, puisque la politique éducative reste la compétence du Pays, et les programmes peuvent être adaptés. »
Pour Nicole Sanquer, « cette convention vient reconnaître les spécificités polynésiennes, chose qui n’avait jamais été réalisée auparavant. »
Du côté du Tahoeraa, on ne pense pas la même chose. Michel Leboucher, représentant Tahoeraa à l’assemblée et ancien ministre de l’Education argumente. « La compétence du Pays en matière d’éducation, n’est pas une compétence partagée. C’est une compétence transférée. Donc globale. (…) En signant cette convention, Nicole Sanquer partage sa compétence avec l’Etat. Elle partage sa compétence dans beaucoup de domaines avec le vice-rectorat. »
Concernant la suppression des Cetad, Cja et Ced, « Avant la rentrée 2016 où l’on accueille normalement les nouveaux élèves qui rentrent dans des filières, CAP etc.. j’ai lu le communiqué du gouvernement, et effectivement, il parle du maintien des Cetad et même, on va améliorer la formation puisque désormais les élèves auront un niveau reconnu au niveau national, mais dans les faits que se passe t-il », questionne le représentant Tahoeraa,
« J’avais dit, attention, les élèves qui sont issus de cinquième, qu’est ce qu’ils vont devenir, la ministre Nicole Sanquer avait alors dit, à l’Apf, qu’elle ne supprimait pas complètement l’orientation post-cinquième, mais force est de constater aujourd’hui que l’orientation post-cinquième elle est supprimée et dans la chartre qui est proposée en loi de Pays aujourd’hui et le reste. En supprimant cette orientation post-cinquième, je peux vous dire que l’on signe la fin des Cetad dans les mois qui viennent. »