C’est une sage-femme qui suivait la jeune fille qui a alerté les gendarmes après avoir constaté de multiples hématomes sur le corps de sa patiente. L’enquête a rapidement révélé plusieurs épisodes de violences. Des gifles, des coups de pieds et de poing donnés par son conjoint, alors qu’elle avait à peine 16 ans et qu’elle était enceinte.
Si le prévenu a reconnu l’intégralité des faits, il n’a pas semblé mesurer la gravité de ses actes, mettant les violences sur le compte de sa « jalousie » et de son « amour » pour la jeune fille. « C’est du contrôle, de la possession, pas de l’amour », l’a rabroué la présidente du tribunal. Sans effet.
Et la victime, jeune majeure aujourd’hui, s’est également dit éprise de son compagnon. « Je ne veux pas rester toute seule sans lui », a-t-elle déclaré à la barre, sans vouloir se constituer partie civile.
« Je ne vais plus aller la voir. Je vais aller aux Tuamotu chez ma grand-mère. Je vais changer », a tenté le jeune homme qui a menacé de mettre fin à ses jours s’il était placé en détention. Il a ensuite manifesté son agacement durant la plaidoirie de son avocat…obligeant celui-ci à le recadrer : « Tu te tais une fois pour toute et tu m’écoutes. C’est pour toi que je parle ».
L’avocat a dépeint un dossier symptomatique de « la précarité quotidienne ». « On ne fait rien en matière de prévention. On a des gamines enceintes à 16 ans. Des gens qui ne contrôlent pas leur violence, leur impulsivité », a-t-il déploré.
Déjà condamné à 13 reprises malgré son jeune âge, essentiellement pour des vols, le prévenu a écopé d’une peine de deux ans de prison, dont une année ferme. Le tribunal a ordonné son incarcération dès sa décision rendue.