Faaone, décembre 2020. Les fêtes battent leur plein. Allen célèbre cela avec des amis au restaurant. Il boit deux cannettes de bière et une bouteille de vin. Pas de quoi l’empêcher, dit-il, de reprendre le volant. Ce sont les gendarmes qui l’empêchent d’arriver jusqu’à chez lui. Le quinquagénaire ne peut souffler dans le ballon mais une prise de sang révèle un important taux de 2,77 grammes d’alcool par litre de sang.
Ses sept précédentes condamnations pour les même faits et un séjour de 6 mois derrière les barreaux ne l’ont pas freiné, ce que remarque le représentant du parquet : « Le Polynésien reconnait sa faute, il fait amende honorable mais il a la mémoire courte et il recommence », explique le procureur Danielson. Il requiert 6 mois de prison ferme. Pour l’avocate d’Allen, son client a avant tout besoin d’être poussé à se soigner : « Lorsqu’on est dans une conduite addictive qui est, je ne suis pas médecin, mais proche d’une maladie qui est l’alcoolisme, l’emprisonnement n’est jamais la bonne solution. C’est les mettre de côté un certain temps. Il faut voir le « après ». j’imagine que lorsqu’on est addict depuis si longtemps -il a commencé à boire à l’âge de 12 ans- donc c’est vraiment ancré. Ça doit être difficile d’être à l’initiative de ses soins. »
Les juges l’ont bien contraint à se soigner durant deux ans mais après avoir purgé 6 mois de détention à Nuutania.
Isaac lui, écope de 3 mois de prison, mais il évite Nuutania. Avec un bracelet électronique il pourra aller de son domicile jusqu’à son lieu de travail. Il a été arrêté sur ce trajet au mois de mars alors qu’il conduisait sans permis. La 8ème fois pour lui. Le prévenu a expliqué avoir eu des difficultés à se payer le code et la conduite ayant un total de 165 000 Fcfp d’amende à payer. En évitant la prison, un CDI lui tend les bras, et il a désormais obligation de passer son permis.