Baie de Vairai : la justice donne cinq jours aux trois voiliers pour lever l’ancre

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Ce mardi, le tribunal administratif a enclenché le compte à rebours pour les propriétaires des voiliers Adamek, Shark et Shangy Shamu : cinq jours pour quitter leur mouillage dans la baie de Vairai, à Punaauia, puis 10 000 francs d’astreinte quotidienne en cas d'inexécution.

Publié le 27/05/2025 à 14:00 - Mise à jour le 27/05/2025 à 14:02

Ce mardi, le tribunal administratif a enclenché le compte à rebours pour les propriétaires des voiliers Adamek, Shark et Shangy Shamu : cinq jours pour quitter leur mouillage dans la baie de Vairai, à Punaauia, puis 10 000 francs d’astreinte quotidienne en cas d'inexécution.

Ce mardi, le tribunal administratif de Papeete a ordonné l’expulsion de trois voiliers — l’Adamek, le Shark et le Shangy Shamu — mouillés en baie de Vairai. Une décision qui répond à la volonté du Port autonome de faire respecter l’interdiction de mouillage dans la zone. Destinataires de plusieurs mises en demeures à partir de 2023, les propriétaires, qui affirment n’avoir nulle part où s’installer, devront payer une astreinte de 10 000 francs par jour en cas inexécution.

Si ces derniers ne contestent pas que leur présence dans la baie de Vairai et ses environs, zone classée comme interdite au mouillage depuis un arrêté du 2 juin 2020, est effectivement illégale, ils plaident une impasse administrative et humaine. Tous résident à bord de leurs voiliers depuis plusieurs années et expliquent avoir tenté – en vain – d’obtenir un emplacement légal, à Taina ou à Faa’a.

À chacun des propriétaires, le tribunal rétorque par une application à la lettre de l’arrêté. Aucun, disent les juges, « ne peut utilement faire valoir les difficultés qu’il rencontrerait à trouver une place pour son navire dans une marina » . Dans les trois cas, les magistrats tranchent en faveur du Port autonome, celui-ci rappelant qu’il « n’a délivré […] aucun titre permettant d’occuper la zone litigieuse », et qu’il ne peut être tenu de proposer une solution alternative à chaque plaisancier.

Enfin, le tribunal précise que le Port pourra procéder lui-même au retrait des voiliers « aux frais de l’occupant et, au besoin, avec le concours de la force publique ».

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