Training Sandra Network : l’escroc définitivement condamnée pour vente pyramidale

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Publié le 23/01/2019 à 14:41 - Mise à jour le 07/06/2019 à 16:36

Coup de théâtre ce jeudi matin devant la cour d’appel. Alors qu’elle avait obtenu à plusieurs reprises le renvoi de son affaire, repoussant à chaque fois son procès, Sandra Faraire a finalement décidé de se désister à la surprise générale. Dont celle de son propre avocat, venu spécialement de Paris… pour rien.

La peine prononcée contre elle en juin 2017 pour escroquerie est donc définitive : un an de prison ferme et cinq millions de Fcfp d’amende. Sandra Faraire avait été à la tête d’un vaste réseau de vente pyramidale en 2014 et 2015. Elle proposait des formations en développement personnel et promettait aux investisseurs des rendements faramineux. Plusieurs milliers de personnes étaient tombées dans le panneau. Comme cet homme qui lui a versé les yeux fermés 5,4 millions de Fcfp. « On vous dit : dans 2 mois, vous aurez 9 millions en contrepartie de vos 5,4 millions d’investissement. Elle avait les bonnes paroles… elle contournait quelques mots bibliques, et c’est peut-être ça qui nous a emporté… ».

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Car Sandra Faraire savait y faire pour embobiner ses proies. Un profil peu fréquent en Polynésie. « Elle se présentait sous couvert d’autorisation administrative ou encore d’instance gouvernementale. Et donc malheureusement, les victimes qu’elle a amadouées l’ont crue. Elle fait partie de ceux que l’on peut légitimement considérer comme étant des vrais escrocs » explique Kari Lee Armour-Lazzari, l’avocate de deux victimes.

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Outre la sanction pénale, Sandra Faraire a été condamnée à rembourser à ses nombreuses victimes un total d’un peu plus de 43 millions de Fcfp. Mais il n’est pas sûr qu’elles touchent un jour le moindre centime. « Concrètement, elle a mis à l’abri l’argent qu’elle a pu soutirer des uns et des autres, et les biens qu’elle a pu avoir » poursuit Me Armour-Lazzari.

Les magistrats l’ont d’ailleurs mise en garde. « Si vous revenez devant cette cour, je peux vous assurer qu’il faudra venir avec une valise », a lancé le président. En substance, la prochaine fois, ce sera directement la prison.
 

Rédaction web avec J-B. Calvas et Sam Teinaore

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