Son visage semblait avoir été « percuté par une locomotive en pleine vitesse »

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Publié le 08/09/2014 à 16:04 - Mise à jour le 29/06/2019 à 9:17

Une nouvelle session de la cour d’assises de Papeete a ouvert ce mardi 9 septembre à Tahiti.
Elle commence par le procès d’Eugène Raurahi. Cet ancien champion de boxe est accusé d’avoir tué Jean Noho, un homme de 47 ans, au cours d’une bagarre sur le marae Mahaiatea à Papara, sur l’île de Tahiti. Les faits remontent à février 2013. Il l’aurait battu à mort parce qu’il s’était moqué de lui.
Ce jeune homme à l’allure athlétique était pourtant un boxeur promis à un bel avenir. Mais il a mené son dernier combat bien loin d’un ring. C’est en effet au cours d’une soirée trop arrosé qu’il a battu à mort son meilleur ami. Selon le médecin légiste, c’est comme si la victime avait été percuté au visage par une locomotive en plein vitesse.
D’après Jean-François Mai -le frère de la victime Jean Noho- il aurait ridiculisé Eugène Raurahi parce qu’il avait perdu un combat. « Je vais le tuer » avait alors crié l’ancien champion de boxe à l’adresse des enfants et de la veuve de la victime. Et c’est ce qui est arrivé.
Pour Stéphanie Wong-Yen, avocate de la partie civile, toute la question est de savoir si l’acte était prémédité. Eugène Raurahi avait en effet prévenu sa compagne qu’il voulait cogner Jean Noho pour s’être moqué de lui. Mais pour la défense dont s’occupe l’avocat Robin Quinquis, il n’a jamais été question de menace de mort.
Le procès se poursuit demain mercredi 10 septembre avec l’intervention des experts psychiatriques et de nouveaux témoignages avant les plaidoiries.
Eugène Raurahi risque 30 ans de réclusion criminelle.

Retrouvez le rôle d’audience de cette troisième session d’assises en Polynésie française en pièce jointe.

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