Après l’annonce du jugement, son avocat Me Sylvain Fromaigeat a décrié une « sanction extrêmement lourde ».
« Je trouve ça assez malsain que, dix ans après, on vienne reprocher des choses faites sous le contrôle de l’Etat et au vu et su de tous. Emile est fatigué et choqué. Il a un grand sentiment d’injustice, d’être un peu le bouc-émissaire d’un fonctionnement que l’Etat a contrôlé et accepté« , a déclaré le pénaliste à TNTV. Pour ces raisons, il a annoncé qu’il ferait appel de la décision.
Du côté de la mairie de Mahina, on se dit « satisfait ». Les indemnisations qui seront versées à la commune « représentent les salaires qui ont été versés (…) pour quelque chose qui n’était pas au service de la municipalité mais d’un homme et d’un parti« , a indiqué Me Myriam Toudji, l’avocate de la commune.
Outre Emile Vernaudon, Gilles Tefaatau et Joinville Pomare, qui tenaient les rênes de la station, ont aussi été condamnés.
Le descendant de la famille royale a écopé de six mois de prison ferme, de 5 millions d’amende et d’une interdiction d’exercer une fonction publique durant 5 ans. Il devra également verser solidairement avec Emile Vernaudon 27 millions de francs à la commune, en plus des 65 millions que ce dernier devra prendre seul à sa charge..
Gilles Tefaatau a quant à lui été condamné à 4 mois de prison avec sursis, une amende de 1 million de francs ainsi qu’ à 5 années d’inéligibilité et 5 ans d’interdiction d’exercer une fonction publique. Il devra aussi rembourser 3,1 millions de francs à la commune.