Pour l’accusation, il ne fait aucun doute que le couple est la tête pensante d’un vaste trafic d’ice. Celui-ci aurait permis l’introduction de deux à quatre kilos de méthamphétamine ces dernières années sur le territoire. Un magistrat tonne :
« C’est Mercedes Dubaquier qui a joué le rôle d’organisatrice, elle occupe une place prééminente dans ce trafic. »
La drogue était revendue par des grossistes et des dealers qui étaient en contact avec les époux Dubaquier. Contre ces revendeurs, le représentant du parquet a réclamé des peines allant de deux à six ans de prison ferme avec, là aussi, des amendes conséquentes.
AUCUN SIGNALEMENT DES BANQUES
Pour ces faits, le procureur a demandé contre les trois dernières, une peine de trois ans de prison avec sursis. Le magistrat a profité de son réquisitoire pour pointer du doigt les établissements bancaires, trop peu regardants à ses yeux. Il déclare :
« Jamais une enquête sur un trafic de stupéfiant en Polynésie n’a commencé sur le signalement d’une banque locale. »
« J’AI CRU QU’ON ALLAIT TOUT PERDRE »
Les larmes aux yeux, la cheffe d’entreprises a donné sa version des faits. Si elle s’est lancée dans ce trafic, c’était uniquement pour renflouer les caisses de ses sociétés qui périclitaient d’autant que, selon ses dires, elle s’était fait « arnaquer » dans sa tentative de rachat du quotidien La Dépêche :
« J’ai cru qu’on allait tout perdre, même la maison familiale (…) Les compte étaient systématiquement dans le rouge, c’était une course effrénée. »
A l’heure actuelle, les avocats de la défense ont entamé leurs plaidoiries. Le délibéré devrait être rendu jeudi dans la matinée.