La première intervention a été déclenchée dimanche, à 8h30. Le JRCC a été « alerté d’une situation de détresse, via le système « Garmin Inreach », en provenance d’un voilier battant pavillon turc et évoluant dans les îles Sous-le-Vent à proximité de Mopelia », indique le haut-commissariat dans un communiqué.
« Ne parlant que le turc, le skipper a pu rester en contact tout au long de la journée avec le JRCC grâce à l’intervention d’un représentant de la communauté turque en Polynésie française, qui a assuré l’interprétariat. Le voilier, sérieusement endommagé par plusieurs avaries, nécessitait une assistance, mais les conditions météorologiques particulièrement défavorables (…) ont empêché toute opération de remorquage ».
« Plusieurs navires, sollicités par le JRCC, ont proposé de se dérouter pour venir en aide au skipper, illustrant ainsi l’élan de solidarité des marins. Toutefois, toutes les propositions d’évacuation ont d’abord été refusées par le skipper. Ce n’est qu’à 20h38, face à la dégradation rapide de la situation et à la menace imminente d’une rupture du mât, que le skipper a accepté l’évacuation », précise le haut-commissariat.
Le Dauphin a alors été engagé et, « malgré la distance importante, l’équipage est parvenu à hélitreuiller le skipper sain et sauf à 02h30 ».
Mais l’équipage n’a pas eu beaucoup de répit. A 4h30, une nouvelle alerté a été donnée « concernant un catamaran en train de sombrer, à quelques nautiques à l’ouest de Moorea ».
L’hélicoptère, « alors sur le chemin du retour de sa précédente mission » a « capté le message de détresse émis sur la radio VHF » et est immédiatement intervenu « pour secourir les deux occupants du catamaran ». Ils ont été « hélitreuillés sains et saufs à 06h00 du matin ».
« Le Haut-Commissaire en Polynésie française salue l’efficacité et la réactivité de l’ensemble des acteurs mobilisés, notamment l’hélicoptère Dauphin pour sa capacité d’intervention rapide et son expertise reconnue dans les opérations de sauvetage en mer», souligne le communiqué.
« Toutefois, il souligne à cette occasion l’importance primordiale d’un équipement de sécurité maritime adapté à la navigation hauturière : moyens de communication conformes au SMDSM (téléphone satellite, balise de détresse), une connaissance minimale de l’anglais maritime ainsi que l’emport de matériels de sécurité fiable, l’absence de ces éléments ayant considérablement compliqué la première évacuation du skipper turc ».