L’école victime des maux de notre époque

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Publié le 08/01/2017 à 14:15 - Mise à jour le 27/06/2019 à 10:30

Quelle ne fût pas la surprise de la cantinière de l’école de Fariimata lorsqu’en arrivant à l’école, mardi dernier, pour attaquer une journée de labeur de voir que quatre louvres d’une des fenêtres de la cantine avaient été enlevées. « Tout de suite j’ai pensé, il y a quelqu’un qui est passé. J’ai prévenu la directrice. »

Vaitiare Mu Wong, enseignante fait part de la même mésaventure. « En venant samedi matin pour préparer ma classe, je me suis aperçue que les louvres de la classe de ma collègue étaient ouvertes. Cela m’a surpris, car d’habitude on les ferme tout le temps, parce que justement, plusieurs fois nous avons été visité. »

Attentifs, fermant tous les accès possibles et inimaginables pour éviter des intrusions d’indésirables, les multiples précautions dont font preuve les enseignants et personnels de l’école de Fariimata n’ont pas suffit à décourager les voleurs.

Selon l’enseignante, « les voleurs cherchaient de la nourriture. Le jeudi et vendredi avant les vacances scolaires, on a notre goûter de fin d’année et donc, vendredi après midi, il me restait des goûters que j’avais stocké pour ce lundi matin, jour de rentrée et lorsque je suis entré dans la classe, tout avait disparu. »

Adieu, chips, limonades et autres friandises. Les seules traces restantes, sont celles des voleurs. La police scientifique est passée et a pu relever une empreinte sur une des louvres. « On espère qu’il va y avoir une suite ».

Pour Carole Lefait, directrice de l’établissement, ce fait n’est pas nouveau. Depuis juillet dernier, l’école est régulièrement visitée, et « Les enseignants et le personnel en ont ras-le-bol ». Ce n’est pas faute d’avoir pris des dispositions pour empêcher l’intrusion de personnes extérieures à l’école.

« Nous avons pris des dispositions pour sécuriser toutes les classes, tout ce qui est objet de valeur, n’existe plus dans les classes. » Par dépit, les voleurs se tournent donc vers l’alimentation. « Les derniers vols concernent l’alimentation, les voleurs viennent pour chercher quelque chose à manger. »

S’ils ne se contentaient que de voler de la nourriture, cela passerait à la rigueur, mais la pilule est dure à avaler quand il s’agit de dégradations. « Les jalousies sont forcées, et pourtant sur chaque fenêtre, nous avons des sécurités, et ils arrivent malgré cela à rentrer dans les classes. »

Autre souci, les SDF. Souvent ceux-ci rentraient dans l’école pour prendre une douche. « Ils venaient dans les douches pour se baigner, mais depuis nous avons tout fermé à clé et retiré les têtes de robinet pour éviter que cela se reproduise. »

Pour des raisons de sécurité, l’alarme de l’école est relié au téléphone de la directrice. Un soir, l’alarme se déclenche. Carole Lefait se rend sur les lieux et là, surprise. « Je suis venue et il y avait des personnes  qui commençaient à casser le mur à coups de masse afin de pénétrer dans les bureaux. »

L’école Fariimata n’est pas un cas isolé, de nombreux autres établissements scolaires connaissent la même situation. « Plusieurs écoles se vont visiter régulièrement et souvent se font voler des denrées alimentaires ou des instruments de musique et des ordinateurs ».

Quant aux mesures prises pour endiguer le fléau. « Le maire est au courant, la DSP aussi, de notre côté nous sommes vigilants, rapport à la fermeture des portes et des fenêtres et un système de gardiennage a été mis en place ».
 

Rédaction Web avec Brandy Tevero et Laure Philiber

 

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