En état d’ivresse manifeste, le SDF, déjà bien connu des forces de l’ordre depuis 2016, avait été conduit dans les locaux de la DSP pour être placé en cellule de dégrisement. Dans un point presse, le procureur de la République Hervé Leroy a aujourd’hui précisé que l’homme « vociférait et causait du tapage en tambourinant sur la porte de la cellule dans laquelle il était laissé en sous-vêtement ». Après avoir accepté de donner son identité, l’homme a ensuite fait l’objet d’une seconde fouille de sécurité : « alors qu’il dormait, son comportement était normal. Vers 13h30 sur son interrogation, un fonctionnaire lui indiquait qu’il serait libéré vers 16h45, satisfait par cette réponse, il se montrait toujours calme ».
Les résultats de l’autopsie ont confirmé une mort par asphyxie. Aucune trace d’une quelconque violence n’a été relevée.
Le SDF vivait dans la rue depuis de nombreuses années et s’alcoolisait quotidiennement. Il n’avait plus de relations avec famille et était pris en charge par une association gérant les SDF et par le père Christophe. Ce dernier avait d’ailleurs déclaré que l’homme se sentait très seul.
Une enquête administrative a été ouverte pour déterminer l’existence d’un éventuel dysfonctionnement du service de la DSP. « Nous avons mené une enquête administrative qui s’est passée le soir-même des faits. C’est-à-dire que parallèlement à l’intervention sur place du procureur de la République, j’ai demandé à ce que tous les fonctionnaires qui étaient présents sur place soient entendus dans le cadre judiciaire, et bien entendu, seront reformulés dans le cadre de l’enquête administrative. S’il y a des manquements, vous pouvez compter sur moi pour qu’il y ait des sanctions, éventuellement disciplinaires » a déclaré Mario Banner, directeur de sécurité publique (DSP).