Bagarres, tensions : un mercredi classique à Papeete

Publié le

Papeete continue à être pris d’assaut par les jeunes le mercredi. Des rassemblements qui conduisent inéluctablement à des bagarres. En milieu de journée ce mercredi, plusieurs patrouilles de la DSP et de la police municipale de Papeete ont du procéder à des interpellations.

Publié le 21/01/2021 à 10:15 - Mise à jour le 21/01/2021 à 10:17

Papeete continue à être pris d’assaut par les jeunes le mercredi. Des rassemblements qui conduisent inéluctablement à des bagarres. En milieu de journée ce mercredi, plusieurs patrouilles de la DSP et de la police municipale de Papeete ont du procéder à des interpellations.

Comme chaque mercredi, des centaines de jeunes occupaient l’espace public hier à Papeete alors même que les mesures sanitaires en vigueur limitent les rassemblements.

Plusieurs patrouilles de la DSP ont interpellé un jeune après une énième bagarre. Une interpellation qui a inévitablement attiré l’attention d’autres jeunes. Ces ados se sont émus d’une intervention qu’ils jugent musclée.

Mais que font des dizaines de mineurs livrés à eux-mêmes dans les rues de la capitale un mercredi après-midi et alors que l’ensemble de la Polynésie est soumise à des mesures sanitaires strictes : pas de rassemblement de plus de 6 personnes dans les lieux publics, et distanciation de mise…

« Pour nous, le mercredi est toujours un moment à faire du baby-sitting. je pense que les jeunes aujourd’hui comprennent les règles à leur manière, estime le chef du service de la police municipale Jean-Michel Barsinas. On ne les empêche pas de venir en ville, se détendre. La ville est faite pour. mais lorsqu’il y a des tensions ou des règlements de compte parce que le mercredi c’est le seul moment vacant où ils ne sont pas à la maison, c’est un moyen pour eux de s’exprimer. »

La quasi totalité des effectifs de policiers municipaux de Papeete sillonne le centre-ville chaque mercredi. Papeete prend des allures de cité de série américaine. « La police municipale, au détriment des quartiers, est sollicitée dans l’hyper centre où il y a une forte concentration. Chaque mercredi nous sommes voués à être là pour garantir la sécurité de nos jeunes enfants. »

Depuis 2016, des comités transversaux de prévention de la délinquance organisent des tables rondes entre les autorités de l’Etat, du Pays et des communes. En 2018, la délinquance des mineurs a même été désignée comme étant une priorité. Pourtant, chaque mercredi, les tensions se répètent inlassablement, devenues un véritable divertissement pour les jeunes de la capitale.

Dernières news

Activer le son Couper le son