90% de l’eau destinée aux 58 lots agricoles est détournée par les 70 habitations du plateau de Taravao. 108 millions de Fcfp, dont 47 pris en charge par l’État, c’est le coût total engagé pour l’amélioration du captage et de la pose de compteurs d’eau afin de calculer le débit détourné.
« J’ai demandé à notre direction de mettre un compteur juste pour mémoire, pour calculer les mètres cubes qui sont détournés vers les 70 maisons de la zone du plateau. (…) Qu’ils n’oublient pas que l’eau qu’ils boivent et l’eau qu’ils utilisent vient d’un réseau agricole. Ce n’est pas le réseau de la commune. Mis nous sommes tous Polynésiens, ma’ohi, on ne va pas couper l’accès à l’eau comme ça, mais nous allons mettre un compteur pour justement ensuite discuter avec la commune » avait alors expliqué Tearii Alpha, ministre de l’Économie verte, et du domaine, en charge des mines et de la recherche, lors d’une séance à l’Assemblée.
Sur place les agriculteurs se réjouissent de cette action, car cela obligera certains usagers à repenser leur consommation pour éviter le gaspillage.
À Agrifarm, on pense déjà migrer vers un modèle d’agriculture soucieux de l’environnement. En tout, cela représente 6 hectares de plantation sous serre, entièrement arrosée grâce au captage d’eau fluviale. L’entreprise compte déjà 3 cuves de 500 mètres cube chacune et envisage d’en construire deux autres pour les deux mois prochains. Une initiative engagée en phase avec les préoccupations actuelles.