Une tortue marine retrouvée blessée par des flèches à Moorea

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Le Centre de Soins des Tortues Marines de Moorea a reçu une tortue imbriquée dimanche dernier, présentant de multiples blessures. Elle a été trouvée par des enfants, flottante dans la baie d’Atiha à Moorea.

Publié le 28/11/2019 à 15:30 - Mise à jour le 28/11/2019 à 15:58

Le Centre de Soins des Tortues Marines de Moorea a reçu une tortue imbriquée dimanche dernier, présentant de multiples blessures. Elle a été trouvée par des enfants, flottante dans la baie d’Atiha à Moorea.


La tortue retrouvée blessée est une femelle mesurant 70 cm et pesant 34 kg. Elle présente de multiples blessures, des marques de flèche à la tête et à l’avant de la dossière et son œil droit est gonflé.

Dans un communiqué, la direction de l’Environnement Polynésie française « rappelle que les tortues marines vivent dans les océans depuis plus de 100 millions d’années et jouent un rôle écologique dans le fonctionnement des habitats marins. Elles participent notamment à la protection des récifs. Elles se nourrissent d’herbes ou d’éponges qui nuiraient au récif et limiteraient la productivité disponible à la chaîne alimentaire animale en cas de prolifération. En les protégeant, ainsi que les espaces dans lesquels elles évoluent, c’est toute la biodiversité de ces milieux qui bénéficie de cette préservation.

Sur les 7 espèces existantes, on en trouve 6 dans le Pacifique et 5 ont déjà été observées en Polynésie :
– La tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata) ;
– La tortue caouanne (Caretta caretta) ;
– La tortue olivâtre (Lepidochelys olivacea) ;
– La tortue luth (Dermochelys coriacea) ;
– La tortue verte (Chelonia mydas).


Ces 5 espèces sont toutes inscrites sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) comme espèces « vulnérables », « menacées d’extinction » ou « gravement menacées d’extinction ». Au fenua, elles sont toutes inscrites sur la liste des espèces protégées du code de l’environnement et toute atteinte est passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 17 800 000 Fcfp ainsi que la saisie éventuelle des moyens de transport et de pêche.


Au-delà de la lutte contre le braconnage des tortues marines, la direction de l’Environnement insiste sur le fait que les tortues marines sont une espèce très fragile dont la survie dépend aujourd’hui de la capacité de notre fenua à la protéger contre toute forme de pêche. Elle remercie les enfants qui ont signalé la tortue blessée et encourage la population à être acteur de la préservation de Notre Patrimoine Commun pour les générations futures. »

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