« Notre quotidien est rythmé par des euthanasies » : le coup de gueule d’une assistante vétérinaire de Tahiti

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Les faits ne sont pas inhabituels : un carton dans lequel se trouvaient des chiots a été déposé devant une clinique vétérinaire. Les boules de poils sont donc à l'adoption, faute de quoi, ils pourraient être euthanasiés... Mais le ras-le-bol se fait sentir du côté des vétérinaires. Assistante dans une clinique, Audrey n'en peut plus. Elle a publié un coup de gueule rapidement partagé sur la Toile.

Publié le 10/01/2024 à 15:16 - Mise à jour le 11/01/2024 à 14:50

Les faits ne sont pas inhabituels : un carton dans lequel se trouvaient des chiots a été déposé devant une clinique vétérinaire. Les boules de poils sont donc à l'adoption, faute de quoi, ils pourraient être euthanasiés... Mais le ras-le-bol se fait sentir du côté des vétérinaires. Assistante dans une clinique, Audrey n'en peut plus. Elle a publié un coup de gueule rapidement partagé sur la Toile.

Mardi matin, Audrey a eu la désagréable surprise de trouver un carton posé devant l’entrée de la clinique vétérinaire de Hamuta. Dans ce carton, des chiots.

La jeune femme, comme beaucoup d’amis des bêtes, n’en peut plus. Et elle a décidé de le faire savoir. Son message publié sur les réseaux sociaux est rapidement devenu viral. « Notre quotidien n’est rythmé que par des euthanasies de chatons, de chiots trouvés ou simplement d’animaux qui ont mis bas parce qu’ils ne sont pas stérilisés. On entend beaucoup dire « c’est cher, la vie est chère ». (…) Il y a des associations qui existent, le territoire a développé des aides. S’il vous plait, faites stériliser, implore-t-elle. On n’est pas là pour piquer ces bêtes. On est là pour essayer de les sauver. Piquer un animal, c’est pour essayer d’abréger ces souffrances parce qu’il a vieilli ou parce qu’il a eu un accident grave et qu’on ne peut pas le sauver. Alors, s’il vous plait, quand ces animaux viennent de naitre, on n’est pas là pour les faire mourir. »

Les chiots trouvés ont les yeux ouverts, ce qui signifie qu’ils ne viennent pas de naitre. « Nous, déontologiquement, dans notre clinique, on ne veut pas piquer ce type d’animaux. En plus vous savez quoi ? Ils sont super mignons et ils crèvent la dalle ».

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L’assistante vétérinaire lance donc un appel à l’aide pour les sauver. « Ne m’obligez pas encore à faire ça. Faites stériliser vos animaux. Moi j’aime ce métier pour les sauver, pour les aider. Si vous n’avez pas les moyens, ne prenez pas d’animaux. (…) Si vous faites ce choix, assumez-le. » Les chiots ont été traités contre les parasites et se portent bien. Une annonce a été publiée sur le compte Facebook de la clinique.

En novembre dernier, le Pays a annoncé la création d’une cellule « bien-être animal » au sein de la direction de l’Environnement. Un poste de catégorie A de la filière administrative devrait être créé cette année.

Par ailleurs, en décembre, sur proposition de la vice-présidente Eliane Tevahitua, le Conseil des ministres a adopté l’octroi de subventions, au profit de plusieurs associations qui luttent contre la maltraitance animale, pour le financement de campagnes de stérilisation de chiens et chats. Le montant total des subventions s’élève à 59 550 000 Fcfp.

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