Mission Pacific Aito : une cartographie de l’état de santé de la biodiversité des Tuamotu

Publié le

Le Bougainville est de retour des Tuamotu après deux mois de mission. À son bord, des passagers inhabituels : des scientifiques et des membres de l’association SOP Manu. Une mission qui a permis à ces derniers de dresser un état des lieux de la faune aviaire et plantes présentes dans les îles éloignées.

Publié le 20/07/2023 à 16:31 - Mise à jour le 20/07/2023 à 16:35

Le Bougainville est de retour des Tuamotu après deux mois de mission. À son bord, des passagers inhabituels : des scientifiques et des membres de l’association SOP Manu. Une mission qui a permis à ces derniers de dresser un état des lieux de la faune aviaire et plantes présentes dans les îles éloignées.

Après un périple de plus deux mois et la visite de 12 atolls, la trentaine de marins du Bougainville est de retour dans la capitale. Pacific Aito c’est le nom de cette mission. Une mission peu ordinaire qui a plusieurs objectifs :

« Pendant cette mission de police des pêches, on a interrogé 19 palangriers et on a visité 5 d’entre eux, rapporte le capitaine de corvette Martin Nicolas, commandant du Bougainville. On a été limité par les conditions de mer qui étaient fortes durant cette première partie. Une fois qu’on a fait cette mission de police des pêches, on a basculé sur une mission de reconnaissance d’atolls depuis les Gambier en passant par Hao jusqu’à Papeete. Comme on visite des atolls qui sont assez peu visités par du monde autre que les armées, on cherche à faire profiter de ces missions à des scientifiques. »

Pour cette deuxième partie de la mission, 4 scientifiques, membres de l’association Manu SOP, ont embarqué à bord. Le but était d’observer, compter et identifier les différentes espèces d’oiseaux et de végétaux présentes aux Tuamotu. Cela a permis de compléter ou réaliser la cartographie de l’état de « santé » de cet archipel…

Crédit : Tahiti Nui Télévision

« C’était bien pour nous parce que l’association Manu SOP doit couvrir un territoire grand comme l’Europe ce n’est pas évidant d’un point de vue financier et humain, explique Jeannine Parau, membre de l’association. Le Bougainville, la marine nationale nous a donné cette opportunité, nous a offert les moyens humains, la logistique, la sécurité pour pouvoir accomplir cette mission-là dans les îles. C’était une expérience formidable, on a visité des atolls qui non seulement ne sont pas habités, mais en plus n’ont jamais été étudiés auparavant. Du coup, on a pu faire un inventaire qui est tout neuf. »

Cet inventaire permet de préserver les espèces endémiques des îles. C’est le cas de la Gallicolombe des Tuamotu, plus connu sous le nom de Tutururu.

Le tutururu. Crédit : Manu SOP

« Il y a 200 ans, avant l’introduction des rats, il était présent sur tous les atolls, raconte Jean-François Butaud, botaniste, membre de l’association Manu SOP. Aujourd’hui on le trouve que sur Tenararo.Et l’idée maintenant, ça serait de prendre 10, 20 ou 30 Gallicolombes sur Tenararo et de les envoyer sur Temoe aux Gambiers »

L’équipage B du Bougainville partira en mer d’ici deux semaines pour poursuivre la mission. Ils embarqueront à nouveau des scientifiques qui s’attelleront notamment à une mission de dératisation sur l’île de Rapa.

Dernières news

Activer le son Couper le son