Fusées de détresse, déchets électroniques… : bien les jeter pour éviter les incendies

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Les incendies récents au CET de Paiohoro et au CRT de la Punaruu sont très probablement liés à la présence de déchets électroniques mélangés aux déchets dits inertes. Les batteries de smartphones et autres tablettes électroniques, mais aussi les fusées de détresse sont un risque réel si elles ne sont pas bien triées.

Publié le 15/10/2020 à 15:51 - Mise à jour le 15/10/2020 à 16:35

Les incendies récents au CET de Paiohoro et au CRT de la Punaruu sont très probablement liés à la présence de déchets électroniques mélangés aux déchets dits inertes. Les batteries de smartphones et autres tablettes électroniques, mais aussi les fusées de détresse sont un risque réel si elles ne sont pas bien triées.

Smartphones, tablettes usagées, et autres équipements électroniques : les agents de tri en retrouvent parfois sur le tapis de collecte des déchets du bac vert. Le risque est encore plus important lorsque les déchets électroniques sont jetés parmi les détritus du bac gris.

« La présence des déchets électroniques avec des batteries rechargeables sont des objets qui peuvent s’enflammer s’ils sont mal manipulés. (…) Si vous avez une pelle mécanique ou un engin qui leur roule dessus, les écrase sans les voir, c’est là que ça peut créer un écoulement des matières qui von, après, s’embraser » explique Benoît Layrle, directeur général du syndicat Fenua Ma.

Et l’embrasement peut être immédiat ou prendre plus de temps. C’est très probablement la cause des départs de feux récents au CET de Paihoro et au CET de la Punaruu. « L’embrasement peut se faire de façon immédiate et spontanée en deux secondes, et on coupe le feu, mais il peut y avoir des choses plus perverses qui font que la matière va se dégrader progressivement, et cela va arriver en pleine nuit, quand il y a moins de surveillance, moins d’équipes réactives, et c’est comme ça que les incendies peuvent démarrer. (…) À ce jour, 50 à 70% des départs de feu que nous avons sont causés par les fusées, ensuite ce sont les batteries, les déchets électroniques, et des sources non identifiées pour à peine 10% des cas » poursuit-il.

Comme pour le verre, des points d’apports volontaires permanents existent désormais pour les déchets électroniques à Tahiti et Moorea. Le site internet de Fenua Ma précise même le lieu exact et les heures d’ouverture. Et le dépôt est gratuit. « En 2020, nous avons mis en place des lieux permanents de récupération de ces produits électroniques. C’est gratuit. C’est fait pour les habitants, pour les particuliers. Et il y en a dans toutes les communes de Tahiti, et à la déchetterie à Moorea. Donc profitez-en. Faites ce geste. C’est pratique. C’est facile. Et ça sera du coup orienté, pris en charge, pas mélangé aux autres déchets, et cela partira en Nouvelle-Zélande pour un traitement spécifique ».

Il y a, à ce jour, une douzaine de points d’apports volontaires sur Tahiti et Moorea qui permettent de récupérer les fusées de détresse.

Retrouvez la liste de tous les points de collecte ICI.

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