TVA sociale : L’intersyndicale vie chère revient à la charge et prédit le « chaos »

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Colère et déception dans les rangs de l'intersyndicale contre la vie chère Unsa, A ti'a i mua, O oe to oe rima, Union syndicale solidaire et CGT. Dans un communiqué diffusé ce matin, les syndicats déplorent l’adoption d’une taxe "qui va porter l’augmentation générale des prix au-delà de 12%" et demandent de "ne pas taxer la consommation des familles aux revenus modestes".

Publié le 04/04/2022 à 13:59 - Mise à jour le 04/04/2022 à 15:10

Colère et déception dans les rangs de l'intersyndicale contre la vie chère Unsa, A ti'a i mua, O oe to oe rima, Union syndicale solidaire et CGT. Dans un communiqué diffusé ce matin, les syndicats déplorent l’adoption d’une taxe "qui va porter l’augmentation générale des prix au-delà de 12%" et demandent de "ne pas taxer la consommation des familles aux revenus modestes".

« On nous a menti sur le besoin de financement immédiat du régime des salariés ! » dénonce l’intersyndicale contre la vie chère, dans un communiqué diffusé ce lundi matin. Cinq jours après l’adoption d’une TVA sociale (rebaptisée Contribution pour la solidarité) à 1% au lieu de 1,5%, les syndicats reviennent à la charge, déplorant un texte qui « réduit peu la portée de la taxe ». L’intersyndicale note également que « la liste des produits alimentaires de Grande Consommation (PGC) exemptés de la contribution se réduit aux œufs et aux punu puaatoro » ou encore que le fait d’exonérer les Très Petites Entreprises (TPE) « a peu d’effet sur le produit de la taxe ».

Mais l’intersyndicale s’étonne surtout que la Contribution pour la solidarité soit également destinée à « combler le déficit budgétaire 2022 du régime des salariés de 5,5 milliards de Fcfp (retraite A : 4 milliards, maladie : 1,5 milliards) ». Les syndicats reprochent ainsi au Pays de « faire payer à toute la population, y compris aux salariés aux revenus modestes », « les prestations versées aux salariés quel que soit leur montant ». Réclamant une « contribution égale à revenu égal », les syndicats proposent de financer la solidarité par la « réforme de la CST » sur les salaires, et que celle-ci s’applique « sur les mêmes tranches et au même taux sur les revenus des patentés, prestataires de service, professions libérales, commerçants, et sur les revenus du patrimoine ». En bref, ce qu’ils demandent « c’est de distinguer ce qui relève des cotisations et ce qui relève de l’impôt », soit la CST et la nouvelle taxe pour la solidarité, la CPS.

L’intersyndicale alerte également sur l’augmentation générale des prix, et demande encore « de ne pas taxer la consommation des familles aux revenus modestes ». Enfin, l’organisation demande au ministre en charge de la protection sociale de « réunir les partenaires sociaux pour arrêter en urgence ce qui relève de la solidarité et des cotisations sur le travail, pour financer la protection sociale, dans le cadre d’une concertation globale tripartite ».

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