Tourisme : le gouvernement doit bientôt recevoir les professionnels de l’hôtellerie

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Sous l’impulsion du ministère du Tourisme et du Travail, le Conseil des Professionnels de l’Hôtellerie (CPH), principale organisation syndicale patronale du secteur, devrait participer, dans les prochains jours, à une réunion avec les partenaires sociaux, visant à la mise en place de mesures fortes et innovantes pour le secteur. Les co-directeurs du CPH, Thierry Brovelli (directeur général Intercontinental Tahiti Resort & Spa), Didier Lamoot (directeur général Sofitel Tahiti La Ora Beach Resort) et Christophe Guardia (directeur général Tahiti Pearl Beach Resort & Spa), ont accepté de répondre à nos questions.

Publié le 21/04/2020 à 8:51 - Mise à jour le 23/04/2020 à 9:18

Sous l’impulsion du ministère du Tourisme et du Travail, le Conseil des Professionnels de l’Hôtellerie (CPH), principale organisation syndicale patronale du secteur, devrait participer, dans les prochains jours, à une réunion avec les partenaires sociaux, visant à la mise en place de mesures fortes et innovantes pour le secteur. Les co-directeurs du CPH, Thierry Brovelli (directeur général Intercontinental Tahiti Resort & Spa), Didier Lamoot (directeur général Sofitel Tahiti La Ora Beach Resort) et Christophe Guardia (directeur général Tahiti Pearl Beach Resort & Spa), ont accepté de répondre à nos questions.

L’ensemble des hôtels sont fermés au public depuis le 28 mars et n’ont pas annoncé, pour le moment, de date de réouverture. L’activité, dans ces établissements, a été restreinte au minimum depuis presque un mois et les équipes réduites au maximum. En ce qui concerne les salariés sans activité, seront-ils payés ? Et jusqu’à quand ? Thierry Brovelli (Intercontinental Tahiti) nous explique que « les établissements n’ont plus de travail à leur fournir donc la contrepartie salaire ne peut aujourd’hui être envisagée. Conformément aux nouvelles dispositions, ils soldent leurs congés payés puis dépendront des aides du Pays pour faire vivre leur famille »

Parallèlement à ces aides pour les salariés, le gouvernement devrait mettre en place le dispositif exceptionnel de sécurisation de l’emploi (DIESE) qui sera débattu au cours d’une réunion avec les partenaires sociaux dans les prochains jours. L’objectif principal de ce dispositif est de permettre aux entreprises de se relancer après la crise. Les co-directeurs du CPH discutent d’ores et déjà des mesures qui, selon eux, doivent faire partie de ce dispositif exceptionnel. En voici quelques exemples :

– le baisse des charges et des cotisations, y compris les prestations CPS si besoin.

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– la révision de la législation sur les logements à la location afin de favoriser les établissements qui payent des charges.

– engager un travail de fond sur les lois qui régissent le marché de travail

« repositionner la Polynésie sur l’échiquier touristique mondial « 

Pour le CPH, « l’objectif est de repositionner la Polynésie sur l’échiquier touristique mondial ». Pour cela il faut envisager toutes les pistes de relance. « L’expérience de 2008 (crise financière) nous a montré qu’une action commune du GIE, des hôteliers et des aériens, fonctionne. Il faudra appuyer sur cette action combinée des trois parties notamment avec des initiatives commerciales fortes et coordonnées ».

Il est également important d’anticiper l’impact de cette crise dans l’esprit des futurs touristes. Toujours selon Thierry Brovelli, « compte tenu des nouvelles attentes clients qui vont devenir des facteurs de différentiation, il faudra mettre en avant les atouts de la destination : sécurité sanitaire, tourisme raisonnable opposé au tourisme de masse et grande métropole. »

La situation de ces hôtels, dont dépendent beaucoup de Polynésiens, est aujourd’hui très délicate. Tous les grands groupes auxquels appartiennent ces hôtels sont en réalité des marques. Ils n’ont pas vocation à offrir un soutien financier. La direction de la CPH, nous précise que ces groupes « apportent une expérience et un soutien technique pour la mise en sommeil physique d’un établissement ou la gestion des annulations par exemple ». Il souligne également qu’ils n’ont pas reçu d’aide particulière de leurs assurances ni de leurs banques. Ces dernières suivent, pour le moment, les programmes d’aides du gouvernement. Christophe Guardia (Tahiti Pearl Beach & Spa) conclut en déclarant : « nous sommes dans l’attente de la DIESE pour envisager de poursuivre le maintient accompagnés des contrats de travail ou la mise en place de plans sociaux. »

La mise en place de mesures efficaces, de soutien et de relance, aura des conséquences sur toute l’économie, car comme nous le précise Thierry Brovelli (Intercontinental Tahiti), « on sait qu’un emploi direct dans le tourisme génère environ 2,5 emplois indirects ».

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