Fermeture des frontières : un désastre pour l’hôtellerie

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Comment le secteur hôtelier peut-il encore absorber une nouvelle fermeture des frontières ? Les hôtels vont-ils provisoirement fermer leurs portes en attendant les touristes ou seront-ils éligibles à des aides ? Ont-ils une visibilité sur la durée de cette période sans touristes ? Après un week end de réunions, de nombreuses questions des professionnels de l’hôtellerie restent sans réponses.

Publié le 01/02/2021 à 17:15 - Mise à jour le 02/02/2021 à 9:54

Comment le secteur hôtelier peut-il encore absorber une nouvelle fermeture des frontières ? Les hôtels vont-ils provisoirement fermer leurs portes en attendant les touristes ou seront-ils éligibles à des aides ? Ont-ils une visibilité sur la durée de cette période sans touristes ? Après un week end de réunions, de nombreuses questions des professionnels de l’hôtellerie restent sans réponses.

L’annonce de la fermeture des frontières aux touristes est un nouveau coup dur pour le secteur, et notamment pour l’hôtellerie. Les responsables des différents groupes ont multiplié les réunions durant le week-end. Vont-ils fermer provisoirement ? Combien de temps peuvent-ils encore tenir sans touristes internationaux ?

« Toute cette semaine les hôteliers vont évaluer l’impact des annulations ou des reports pour décider si oui ou non ils maintiennent leur établissement ouvert ou pas. De toute évidence on repart pratiquement à la même situation que l’année dernière alors qu’on était bien repartis avec des très bons engagements à partir du mois d’avril », déplore Jean-Marc Mocellin, directeur de Tahiti Tourisme.

« On commence à avoir des réservations qui s’annulent (…) Les choses changent beaucoup (…) On a parlé de la fermeture des frontières de la Polynésie. Visiblement le sujet vient de France. La France n’a pas donné de délais officiel donc la Polynésie n’en a pas donné non plus. On parle de deux à trois mois aujourd’hui. C’est l’air du temps mais ce n’est pas officiel. (…) Ce qu’on attend ce sont les décisions qui seront prises au niveau des aides du gouvernement« , déclare Thierry Brovelli, directeur général de l’Intercontinental Tahiti et co-président du conseil des professionnels de l’hôtellerie

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« Les hôtels des îles qui ont des charges de personnel plus importantes que les nôtres n’ont aucune raison de rester ouverts« 

Thierry Brovelli, directeur général de l’Intercontinental Tahiti

Les hôtels de Tahiti pourraient encore tenir bon quelques temps. Quant à ceux des îles, cela s’annonce difficile estime Thierry Brovelli : « J’aurai tendance à dire que les hôtels des îles qui ont des charges de personnel plus importantes que les nôtres n’ont aucune raison de rester ouverts. Maintenant ce sera à la décision de chacun parce que le business serait bien trop faible et le marché local a un prix moyen un peu trop faible pour pouvoir soutenir avec une occupation faible. Sur Tahiti, la chose est un peu différente et fort probablement que les hôtels de Tahiti seront un petit peu plus modérés dans ce genre de décision. Pour ma part par exemple, je compte bien rester ouvert. Ça va être discuté aujourd’hui à notre niveau à nous mais je compte rester ouvert au moins le week-end et sur les périodes d’affluence : vacances, longs week-ends. »

« On a à peu près deux mois de trésorerie. Après on ne pourra plus. »

Cyril Gallot, propriétaire d’une pension de famille

Cyril Gallot, propriétaire d’une pension de famille, constate déjà des annulations : « De toute façon, on va avoir quelques locaux qui vont venir mais après, au niveau tourisme, là c’est fini (…) On travaille un peu le week-end, on va dire deux jours par semaine, mais ça ne sera pas suffisant pour pallier aux charges fixes. J’ai gardé mes employés, je bénéficie de l’aide Diese mais je les fais travailler 10% de leur temps par mois. Nous, niveau visibilité, le Diese c’est jusqu’au 31 mars. Après, on ne sait pas du tout ce qu’il en est. (…) On a à peu près deux mois de trésorerie. Après on ne pourra plus. »

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