Covid-19 : Tahaa mise sur le tourisme local pour rebondir après la crise

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Comment survivre après la crise liée au Covid-19 ? L’ouverture vers l’international étant encore impossible, les prestataires touristiques du fenua doivent revoir leurs offres et se tourner vers la clientèle locale pour garder la tête hors de l’eau, comme c'est déjà le cas à Tahaa.

Publié le 31/05/2020 à 16:26 - Mise à jour le 31/05/2020 à 16:54

Comment survivre après la crise liée au Covid-19 ? L’ouverture vers l’international étant encore impossible, les prestataires touristiques du fenua doivent revoir leurs offres et se tourner vers la clientèle locale pour garder la tête hors de l’eau, comme c'est déjà le cas à Tahaa.

Depuis deux semaines, les prestataires touristiques de Tahaa ont repris du service. Mais l’activité ne tourne pas à plein régime, les professionnels des excursions en mer sont, par exemple, passés à un tour voire deux par semaine contre cinq avant le confinement. Et à bord, la clientèle est 100% locale. « Il ne faut pas baisser les bras. Il faut être optimiste. Et de toute façon, le Covid a permis à ce que les Polynésiens -peut-être- se retrouvent, et pour nous, on va redémarrer encore plus fort » explique Teva Rocka, un prestataire.

Au programme de la journée, de multiples visites sur le lagon et l’île de Tahaa. La vallée de la vanille est incontournable. Avec 25 000 visites par an avant Covid, l’établissement est aujourd’hui au point mort. « Si les vols à l’international ne sont pas ouverts, on ne peut pas vendre aux touristes, et le marché de la vanille s’effondrera encore plus l’année prochaine » déplore Bryan Hanse, préparateur de vanille.

Hormis quelques passages, le scénario est le même pour les autres sites de visite comme les fermes perlière et les artisans. La rhumerie, quant à elle, a été doublement touchée. La fermeture de la vente d’alcool et sa réouverture contrôlée a paralysé l’activité. « Grâce au déconfinement total, on a pu remonter petit à petit la pente, et on a également pu se diversifier. On a hâte que ça reprenne normalement, et que l’économie locale redémarre » déclare Hitimeri Ah-Sing, employée de la rhumerie.

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Les locaux jouent le jeu et contribuent à la relance de l’économie. « Il faut qu’on consomme local » nous dit Gloria Holman, habitante de Raiatea. « Profitons-en pour découvrir l’ensemble des archipels de la Polynésie. On est fiers de pouvoirs participer à la relance de l’économie » ajoute encore Adam Adams, habitant de Tahiti.

Si les touristes tardent à revenir au fenua, plusieurs de ces entreprises devront mettre la clé sous la porte ou alors se reconvertir en attendant des jours meilleurs…

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