Covid-19 : la FGC appelle à la réouverture des commerces

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La Fédération Générale du Commerce (FGC) demande aux autorités du Pays et de l’État de rallonger la liste des commerces prioritaires. Depuis le 15 mars, seul le commerce essentiel peut accueillir le public afin de freiner la propagation du virus. Mais mercredi matin à Papeete, les boutiques de tissus ont ouvert pour permettre l’achat de fournitures pour la fabrication de masques. Sans verbaliser, la police est intervenue pour un rappel à l’ordre.

Publié le 16/04/2020 à 9:41 - Mise à jour le 16/04/2020 à 9:53

La Fédération Générale du Commerce (FGC) demande aux autorités du Pays et de l’État de rallonger la liste des commerces prioritaires. Depuis le 15 mars, seul le commerce essentiel peut accueillir le public afin de freiner la propagation du virus. Mais mercredi matin à Papeete, les boutiques de tissus ont ouvert pour permettre l’achat de fournitures pour la fabrication de masques. Sans verbaliser, la police est intervenue pour un rappel à l’ordre.

Après trois semaines de fermeture, Jean-Yves Chansin a sorti deux de ses employés du confinement. Travailler à distance était devenu trop compliqué pour ce commerçant depuis que les commandes de tissus, d’élastiques et de feutrines ont explosé : « On avait trop de commandes et on arrivait plus à les gérer, donc on a été obligé d’ouvrir. Les clients nous demandaient d’ouvrir ».
« C’est grâce à leurs tissus que je fabrique des masques pour ma famille et moi, étant donné qu’on ne peut pas en acheter. Donc oui, c’était important. Là, en tout, j’ai dû prendre 8 mètres » nous dit une cliente.

De l’autre côté de la rue, élastiques, tissus, filtres etc. partent aussi comme des petits pains. Le manque cruel de masques a même poussé les communes à faire elles-mêmes leurs achats. « Je suis venu chercher des élastiques pour faire des masques pour les enfants de l’école Mamu. Les mama vont coudre ça. Si jamais les enfants reprennent l’école, au moins il auront des masques, on se prépare » explique Vetea Avaemai, maire de Papeno’o.

Lire aussi : Les commerces qui restent ouverts au public

Trois quart d’heures après l’ouverture, la police nationale est venue ordonner la fermeture de toutes les boutiques aux alentours avant de se raviser. « Si je verbalise, tout le monde va fermer, je vous laisse pour le moment, je vous préviens juste » dit un policier.

La tolérance des forces de l’ordre ne s’applique que pour ce mercredi. Même si, le nombre de clients est limité dans le magasin, les allées sont trop exiguës et le manque de protections constitue un risque. Mais rien n’empêche ces commerces non indispensables de vendre leurs produits autrement, sans contact avec la clientèle. Seul l’accueil du public est interdit. Selon le haut-commissaire, tout le monde doit continuer à travailler. Reste à savoir maintenant sous quelles autres conditions les commerces pourront à nouveau accueillir du public…

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