« Normalement on est habitué de ramasser les millions pendant les compétitions, mais là il n’y a plus de millions, lance Didier Parker, pêcheur professionnel. Mais ce n’est pas un problème pour nous, on vit de la pêche. Ce n’est pas du tout un problème. On veut aussi éviter cette maladie, c’est dangereux. »
Didier fait partie des nombreux habitants de Teahupoo qui préfèrent privilégier la santé à l’argent. Depuis 1997, le spot de Havae voit s’affronter une fois par an les meilleurs surfeurs de la planète. Mais cette année, il faudra faire sans.
Cindy Otcenasek, pilote de bateau pendant la compétition, devra simplement continuer son activité de taxi boat. « J’ai une activité qui tourne toute l’année, confie-t-elle. Je ne suis pas comme certaines familles qui attendent la compétition de surf pour un vrai apport économique à cette période de l’année. C’est vrai que c’est négatif dans le sens où ça n’apporte pas le petit apport qu’on a en août, mais après on va dire qu’on rend le spot de surf aux surfeurs locaux. »
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Depuis le mois de mars, la priorité des autorités du Pays et de la commune est l’organisation des épreuves de surf des Jeux Olympiques de 2024.
« On a eu des rencontres avec le comité de Jeux olympiques qui nous a exposé un peu ce grand projet, explique Tetuanui Hamblin, le maire de Taiarapu Ouest. Il y aura beaucoup de choses qui vont se faire, il y aura beaucoup de préparation, sur terre comme sur mer, au niveau de la compétition qui va se faire chez nous en 2024. »
Il est question de bâtir de nouvelles structures comme des routes ou encore un village pour les compétiteurs. Des discussions vont être entamées avec les propriétaires terriens et les prestataires de Teahupoo.