L’imprimerie Ferrand, une histoire familiale de 86 ans

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Ce samedi, l'imprimerie Ferrand a clos trois jours de vente exceptionnelle de pièces et de machines, certaines d'avant-guerre, ayant contribué à écrire l'histoire de Papeete. La famille s'est séparée d'un large panel d'objets, cédés à des collectionneurs avertis.

Publié le 17/11/2024 à 11:29 - Mise à jour le 21/11/2024 à 13:37

Ce samedi, l'imprimerie Ferrand a clos trois jours de vente exceptionnelle de pièces et de machines, certaines d'avant-guerre, ayant contribué à écrire l'histoire de Papeete. La famille s'est séparée d'un large panel d'objets, cédés à des collectionneurs avertis.

Créée en 1938, l’imprimerie Ferrand a attiré les curieux et les collectionneurs de jeudi à samedi. Et pour cause, quelques-uns de ses plus beaux trésors, datant pour certains de la Seconde Guerre mondiale, ont été mis en vente. Une question de place : les descendants de Jean-Charles Ferrand, propriétaires des murs et des pièces, a besoin d’espace.

Ancien rédacteur en chef des Nouvelles de Tahiti, Louis Bresson a bien connu l’imprimerie de Papeete. « Je suis venu chercher des souvenirs, j’ai travaillé quand j’étais jeune journaliste à la Dépêche du midi. À l’époque, le journal était encore fait au plomb avec des machines , des linotypes, des montages de pages avec des lignes de plomb. Ça me rappelle beaucoup de souvenirs… Il y a du matériel très intéressants » , sourit-il.

Raineuse, machines rotatives, platine typographique, meubles vintage, stocks de livres… Ces biens retracent 86 ans d’histoire de l’une des premières imprimeries polynésiennes. Ancien professeur de lettres, Jean-Charles Ferrand, amoureux des livres, décide à sa retraite d’ouvrir une imprimerie. « Il se lance dans l’aventure et il apprend sur le tas, il fait des formations… Après c’est plein de gens de la famille qui viennent, s’auto-forment, apprennent eux-mêmes, c’est pour ça qu’on a beaucoup de livres de l’époque avec des formations diverses et variées » , raconte la chargée de communication à l’imprimerie Ferrand Sarah Dautricourt.

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Petite-fille de Jean-Charles Ferrand, Alathea tient dans sa main le clou de l’exposition, cédée par un collectionneur : un billet de banque datant de 1943. « Il n’y avait plus assez de monnaie, l’imprimerie c’était la seule à pouvoir le faire, explique-t-elle. Ça a été tamponné un par un par la seule personne habilitée, un vichyste » .

Bien que d’époque, les objets fonctionnent toujours. L’imprimerie Ferrand ne ferme pas ses portes : sa page se tourne vers d’autres activités, toujours liées à l’imprimerie.

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