Hura Tapairu 2017 : Nouvelle soirée à guichet fermé

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Publié le 24/11/2017 à 21:37 - Mise à jour le 24/11/2017 à 21:37

Les mots peuvent parfois paraître futiles face au spectacle que les six formations ont offert samedi soir, sur la scène de la quatrième soirée du Hura Tapairu. Qu’elles soient confirmées ou simples passionnées, ces petites formations ont tout donné après des mois de préparation. Des mois de répétitions à reproduire inlassablement les mêmes gestes pour arriver à ce qui peut se rapprocher le plus de la perfection. Ainsi la précision des gestes alliée aux placements réglés au millimètre donnent un ensemble si harmonieux que l’on peut se douter que le jury aura du mal à départager les 33 formations inscrites en catégorie Mehura.

Parmi ces troupes, Ori Noa, créée, en 2012 accueille dans ses rangs des danseuses connues et reconnues pour leur maîtrise du ori Tahiti. Elle a su séduire son assistance malgré un thème basé sur un “cadeau empoisonné”. Déjà récompensée au Hura Tapairu en 2013 et surtout 2015 en montant sur la première marche de la catégorie Mehura, la troupe a décidé cette année de s’engager dans la catégorie Tapairu.

 

Ia ora na Tahiti Mehura, une autre troupe ambitieuse et originaire de Papara engagera cette année deux formations. La première, qui s’est produite samedi soir, a proposé sa vision de “notre avenir” en catégorie Mehura et ‘aparima ‘āpipiti. Espérons pour elles que leur avenir puisse atteindre ses objectifs en remportant un prix lors de cette 13ème édition.

Créée en juillet dernier, la troupe Tauahi’ura composée de 12 danseuses et 6 musiciens s’est lancée le défi de monter sur le podium de la catégorie Mehura. Pour cette première, la formation a mis en exergue l’île de Huahine par le biais de sa légende sur sa forme de femme enceinte incarnant la princesse Tauahiura. Une prestation très aboutie que ces jeunes artistes ont portée grâce à leur passion de la danse traditionnelle et une technique bien maîtrisée malgré leur statut d’amatrices.

Piihau, une autre formation composée d’élèves du lycée Samuel Raapoto de la commune de Arue, participe à son deuxième Hura Tapairu. L’an dernier, ses danseuses en herbe qui avaient déjà remporté le prix spécial “espoir jeunesse” souhaitent cette année confirmer en essayant de se rapprocher des formations concurrentes engagées dans les catégories Mehura et ‘aparima ‘āpipiti.

La sensation de la soirée est venue de la troupe Hei Tahiti Mehura inscrite en Mehura et ‘aparima ‘āpipiti. Elle a une nouvelle fois confirmé son statut de grande favorite de cette édition. Maintes fois couronnée dans ce concours, Hei Tahiti, emmenée par la charismatique Tiare Trompette, a cette particularité des grandes formations : l’humilité de se renouveler. « Ode à la vie, hymne à l’amour » , c’est le thème choisi par la chorégraphe. Chose exceptionnelle, elle est montée sur la scène pour le plus grand plaisir du public qui n’a pas hésité à user de ses cordes vocales pour encourager les facéties des artistes. Hommage à Paris, la ville lumière, Hei Tahiti Mehura a sans nul doute illuminé de sa virtuosité la scène du grand théâtre.

Enfin et pour clôturer cette soirée, Hei Toa Nui a offert un spectacle appelé “over all” et composé des catégories Tapairu, Mehura, ‘ōte’a ‘āpipiti et Pahu nui. Ambitieux et décidés à marquer cette édition 2017, les 18 danseurs et danseuses ont animé avec brio un thème plutôt philosophique : “mémoire : trépas ou longévité”. Un thème comme le précise la chorégraphe Heirani Salmon “ allégorique et engagé” qui devrait marquer les esprits.

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