Un énorme tsunami parti du Groenland a remué la terre neuf jours

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Issu d'un glissement de terrain dans un fjord du Groenland causé par le changement climatique, un tsunami a fait vibrer en septembre 2023 la terre pendant neuf jours, a révélé une équipe internationale de chercheurs dans la revue "Science".

Publié le 14/09/2024 à 7:32 - Mise à jour le 14/09/2024 à 7:32

Issu d'un glissement de terrain dans un fjord du Groenland causé par le changement climatique, un tsunami a fait vibrer en septembre 2023 la terre pendant neuf jours, a révélé une équipe internationale de chercheurs dans la revue "Science".

« Ce qui est tout à fait unique dans cet événement, c’est la durée du signal sismique et la constance de sa fréquence« , a expliqué vendredi à l’AFP l’un des auteurs de l’étude, Kristian Svennevig, du Service national de géologie du Danemark et du Groenland (GEUS).

« D’autres glissements de terrain et tsunamis ont produit des signaux sismiques, mais seulement pendant quelques heures et très localement, celui-ci a été observé dans le monde entier, jusqu’à l’Antarctique« , a-t-il ajouté.

Le phénomène a d’abord surpris la communauté scientifique qui a commencé par le définir comme « un objet sismique non identifié » avant d’établir qu’il trouvait sa source dans un glissement de terrain dans le fjord Dickson (est du Groenland).

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En septembre 2023, 25 millions de m3 de roches et de glace sont tombées dans ce fjord reculé et inhabité, à près de 200 km de l’océan. Cet éboulement a provoqué un méga-tsunami de 200 mètres de haut à son épicentre.

A 70 kilomètres de là, des vagues de tsunami de quatre mètres de haut ont endommagé une base de recherche située sur l’île d’Ella.

L’effondrement a été causé par l’amincissement du glacier à la base de la montagne, lui-même créé par le changement climatique, a expliqué le GEUS.

« Avec un Arctique qui continue à se réchauffer, on peut s’attendre à ce que la fréquence et l’ampleur de ces événements augmentent à l’avenir« , a prévenu Kristian Svennevig, soulignant n’avoir « aucune expérience d’un Arctique aussi chaud que celui que nous observons actuellement« .

Il appelle à la mise en place de systèmes d’alerte précoce, un défi dans ces environnements extrêmes.

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