Réchauffement climatique : la mangrove témoigne de la résistance des coraux

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Publié le 15/02/2016 à 13:14 - Mise à jour le 15/02/2016 à 13:14

Des scientifiques de l’IRD de Nouméa (Institut de Recherche pour le Développement) et de l’Université de Technologie de Sydney (UTS) ont étudié une zone de mangrove sur la côte ouest de la Nouvelle-Calédonie, à Bouraké, abritant des « piscines » où la hauteur d’eau varie au gré des marées. 
« La température et l’acidité de l’eau de mer sont dans ces zones supérieures à celles prévues pour la fin du siècle », a déclaré à l’AFP Riccardo Rodolfo-Metalpa, biologie marin.      
 
Or, dans cet environnement « hostile », 25 espèces de coraux ont été recensées sur les 50 observées plus au large dans le lagon.      
« C’est quand même énorme par rapport aux prévisions catastrophiques qu’on peut parfois lire. Les colonies de coraux ne sont pas en parfaite forme, un peu blanchies, mais elles sont bien présentes et ont appris à vivre dans ces conditions « , a-t-il également indiqué.        
 
Selon les chercheurs, qui souhaitent étudier d’autres sites, la mangrove pourrait ainsi constituer des « zones refuge » pour des espèces très diversifiées de coraux.       
Les échantillons prélevés lors d’une mission conjointe du 7 au 15 février en Nouvelle-Calédonie vont être l’objet d’une analyse génétiques dans les laboratoires australiens.       
La clé de cette étude étant désormais de savoir si ces espèces se sont adaptées « en développant de nouvelles facultés génétiques pour survivre ». 
 
Avec plus de 400 espèces de coraux répertoriées, la Nouvelle-Calédonie, dont les récifs coralliens sont inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, abrite l’une des plus grandes diversités au monde de ces écosystèmes marins. 

AFP

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