Nouvelle-Calédonie : les partis du FLNKS se disputent la présidence du gouvernement

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Les deux branches du FLNKS sont en conflit pour désigner le président du gouvernement collégial de Nouvelle-Calédonie, dont la coalition indépendantiste a remporté la majorité la semaine dernière, a constaté lundi l'AFP.

Publié le 21/02/2021 à 16:00 - Mise à jour le 21/02/2021 à 16:00

Les deux branches du FLNKS sont en conflit pour désigner le président du gouvernement collégial de Nouvelle-Calédonie, dont la coalition indépendantiste a remporté la majorité la semaine dernière, a constaté lundi l'AFP.

Au cours du week-end, l’Union Calédonienne (UC) et l’Union nationale pour l’indépendance (UNI) ont réuni leurs instances mais aucun consensus n’a pour l’heure émergé. « Ça a été dur et ça va encore mouliner », a déclaré à l’AFP un dirigeant, tablant sur « un déblocage vers la fin de semaine ».      

À la faveur d’une alliance avec un parti charnière, l’Éveil Océanien (EO), les indépendantistes du FLNKS, qui avaient fait chuter l’exécutif le 2 février, sont parvenus mercredi dernier à devenir majoritaires au gouvernement remportant six « ministres » sur onze. Ce sont les 54 conseillers du Congrès (assemblée délibérante), qui élisent le gouvernement selon un scrutin de listes proportionnel.      

Dans la foulée, le président du gouvernement devait être désigné en son sein, mais les deux partis du FLNKS – l’UNI et l’UC qui disposent l’un et l’autre de trois « ministres » – ont présenté chacun un candidat. Or, une majorité absolue d’au moins 6 voix sur 11 est requise.       

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L’origine de la polémique est notamment le choix de Samuel Nhepeune, jusqu’alors président du Medef, tête de liste UC-FLNKS-EO et candidat à la présidence, « pour rassurer et manager un gouvernement d’action », selon les termes du secrétaire général de l’UC, Pierre-Chanel Tutugoro.     

Prônant « une rupture avec les politiques partisanes dictées par le patronat et les multinationales », l’UNI-FLNKS entend barrer la route à M. Hnepeune, et soutient la candidature de Louis Mapou, militant de la première heure de la cause kanak et actuel chef du groupe au Congrès.      

Lors du vote mercredi, la liste de l’UNI-FLNKS a bénéficié du suffrage de l’élue du Parti travailliste, petite formation indépendantiste issue d’un syndicat d’extrême gauche, ce qui lui a permis d’obtenir 3 ministres au lieu des deux attendus. 

L’UC a dénoncé « des calculs politiciens et des coups politiques », entrainant la riposte de l’UNI, qui a taxé samedi son rival de « dénigrement et de propos mesquins » et a demandé un « report » du Congrès du FLNKS prévu le 27 février.        

Les membres indépendantistes du gouvernement et les chefs de groupes au Congrès devaient se réunir lundi dans la journée pour tenter de trouver un accord.       

Ces dissenssions interviennent alors que les indépendantistes sont majoritaires au gouvernement pour la première fois depuis le début de l’accord de Nouméa (1998) et que la Nouvelle-Calédonie est confrontée à une crise économique et budgétaire, en partie due aux déboires de la filière nickel.      

Coalition non indépendantiste majoritaire, l’Avenir en confiance (AEC) a fustigé « un déni de démocratie » et a qualifié l’accord de Nouméa « de boulet à chaque pied des loyalistes pour qu’ils soient rattrapés par l’indépendance ».

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