Nouvelle-Calédonie : la ministre des Outre-mer appelle à un « véritable dialogue politique »

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Publié le 28/01/2018 à 14:07 - Mise à jour le 28/01/2018 à 14:07

« Une étape importante dans la préparation de cette échéance sera engagée dans les jours à venir, avec l’examen au Parlement du projet de loi (organique, NDLR) déposé par le gouvernement pour traduire dans le droit les décisions du dernier comité des signataires » de l’accord de Nouméa, notamment sur les listes électorales, a rappelé la ministre. 
Elle a assuré que son ministère était « totalement mobilisé (…) pour réussir ce référendum d’autodétermination ». 

Mais pour la ministre, « au-delà de cette échéance, il faut qu’un véritable dialogue politique se mette en place entre partenaires locaux. (…) C’est la clé d’une approche sereine de l’échéance référendaire ».

Lors de leurs voeux, présentés également lundi soir, les deux députés de Nouvelle-Calédonie, Philippe Gomès et Philippe Dunoyer (UDI-Les Constructifs), ont aussi plaidé pour le dialogue. 
Certes les « non-indépendantistes sont majoritaires en Nouvelle-Calédonie » mais « l’arithmétique électorale ne réglera rien », a souligné Philippe Gomès, qui a souhaité « que chacun fasse l’effort du dialogue et essaye de tisser les fils de la natte de la paix comme nous l’avons fait depuis 30 ans ». 

Philippe Dunoyer a de son côté souhaité que les Calédoniens conservent « la même énergie, la même flamme, la même lumière que Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou (signataires des accords de Matignon) et que ceux qui ont fait l’accord de Nouméa ». 
Dans son discours, Annick Girardin a aussi souhaité construire « les Outre-mer des solutions ».
« Les Outre-mer des solutions (…) sont des réponses apportées par les ultramarins à leurs propres besoins, des perspectives concrètes qui doivent guider notre action pour le quinquennat », a-t-elle expliqué.

Elle a aussi défendu les assises des Outre-mer, qui doivent aboutir au printemps, et sont « une dynamique de projets concrets, qui répondent à des besoins réels, et qui ouvrent l’ère de la différenciation ». 
« La différenciation, c’est aller plus loin dans la prise en compte des spécificités des territoires pour permettre plus d’expérimentations, d’adaptation de notre droit sur le terrain de la République. Ce n’est pas un marqueur visant à surligner les écarts. C’est au contraire faciliter l’insertion des outre-mer dans la Nation, avec des outils adaptés », a-t-elle dit.

AFP

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