Le président de l’Iran introuvable après un accident d’hélicoptère

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De difficiles recherches se poursuivaient dans la nuit de dimanche à lundi dans le nord-ouest de l'Iran pour retrouver l'hélicoptère transportant le président de l’Iran, Ebrahim Raïssi, qui a été victime d'un "accident", selon des responsables et des médias officiels.

Publié le 19/05/2024 à 13:13 - Mise à jour le 19/05/2024 à 13:13

De difficiles recherches se poursuivaient dans la nuit de dimanche à lundi dans le nord-ouest de l'Iran pour retrouver l'hélicoptère transportant le président de l’Iran, Ebrahim Raïssi, qui a été victime d'un "accident", selon des responsables et des médias officiels.

Le lieu de l’accident n’avait pas « été encore localisé » en milieu de nuit alors que les secouristes le cherchaient dans des « conditions difficiles » dans une zone montagneuse plongée dans la pluie et un épais brouillard, a expliqué le chef du Croissant rouge, Pirhossein Koolivand.

La perspective de découvrir vivants le président de 63 ans, élu en 2021, et les autres passagers, dont le ministre des Affaires étrangères, diminuait au fil des heures après la disparition de l’hélicoptère en début d’après-midi.

La principale autorité de la République islamique, l’ayatollah Ali Khamenei, a appelé les Iraniens à « prier » et « espérer que Dieu ramènera le président et ses compagnons dans les bras de la Nation« . « Le peuple iranien ne devrait pas s’inquiéter, il n’y aura pas de perturbation dans l’administration du pays« , a-t-il assuré.

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L’évolution de la situation était suivie avec attention à l’international, notamment aux Etats-Unis, alors que l’Iran est un acteur majeur au Moyen-Orient, une région secouée par la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas.

Plusieurs pays du Golfe (Arabie saoudite, Qatar, Emirats arabes unis et Koweït) ont apporté leur soutien à Téhéran et offert de l’aider dans les recherches, au même titre que la Syrie et l’Irak.

La Turquie a déployé 32 secouristes et six véhicules pour participer aux recherches, tandis que le mouvement islamiste palestinien Hamas, proche de Téhéran, a exprimé son « entière solidarité avec la République islamique ».

Un ultraconservateur

L’Union européenne a annoncé dimanche avoir activé, à la demande de l’Iran, « le service de cartographie de réponse rapide CopernicusEMS » pour épauler Téhéran dans les recherches.

Le président Raïssi se trouvait à bord de l’appareil en compagnie du ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, du gouverneur de la province et du principal imam de la région, selon l’agence Irna.

L’appareil, un Bell 212, faisait partie d’un convoi de trois hélicoptères transportant la délégation présidentielle, dont deux ont atterri sans encombre à Tabriz, la grande ville du nord-ouest, d’où M. Raïssi devait rejoindre Téhéran.

Le ministre de l’Intérieur Ahmed Vahidi a évoqué la possibilité d’un « atterrissage brutal » de l’appareil présidentiel, sans donner de détails.

M. Raïssi s’est rendu dimanche dans la province de l’Azerbaïdjan orientale, où il a notamment inauguré un barrage en compagnie du président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, à la frontière entre les deux pays.

Au cours d’une conférence de presse commune, il a de nouveau apporté son soutien au Hamas face à Israël. « Nous pensons que la Palestine est la première question du monde musulman« , a-t-il notamment déclaré.

L’Iran a lancé une attaque inédite le 13 avril contre Israël, avec 350 drones et missiles, dont la plupart ont été interceptés avec l’aide des États-Unis et de plusieurs autres pays alliés.

M. Raïssi, qui a le titre d’ayatollah, préside la République islamique depuis près de trois ans. Considéré comme un ultraconservateur, il a été élu le 18 juin 2021 dès le premier tour d’un scrutin marqué par une abstention record pour une présidentielle et l’absence de concurrents de poids.

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