Le coroner, officier de justice chargé de faire la lumière sur les décès de cause non naturelle, « continuera d’enquêter sur les circonstances de ce décès », a précisé la police.
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La carcasse du monomoteur Piper Malibu qui emmenait le pilote, âgé de 59 ans, et l’ex-attaquant nantais, âgé de 28 ans, vers son nouveau club de Cardiff, avait été localisée dimanche, à l’endroit où l’avion avait cessé d’émettre, dans la Manche, reposant à 67,7 mètres de fond, à une vingtaine de kilomètres au nord de l’île anglo-normande de Guernesey.
> Les raisons de l’accident restent inconnues
Le corps retrouvé dans l’épave avait été ramené à terre jeudi matin par le navire du Bureau d’enquête britannique sur les accidents aériens (AAIB), Geo Ocean III, au lendemain de sa récupération, « dans des conditions difficiles », par l’AAIB et « ses prestataires spécialisés ». « L’opération s’est déroulée dans la plus grande dignité possible », avait indiqué le Bureau d’enquête dans un communiqué.
Les tentatives de récupération de l’épave ont elles « échoué », avait indiqué mercredi soir l’AAIB, évoquant notamment de « mauvaises conditions météorologiques ». Les enquêteurs avaient pris la « décision difficile » de mettre un terme à l’opération, les fortes marées dans la zone limitant leurs capacités d’intervention.
Les raisons de l’accident restent inconnues mais l’AAIB espère avoir collecté suffisamment d’indices en filmant l’épave pour pouvoir faire la lumière sur les circonstances du drame. « Bien qu’il n’ait pas été possible de récupérer l’avion, le long enregistrement vidéo effectué par le ROV (Remotely Operated Vehicle, véhicule sous-marin télécommandé) devrait fournir de précieux éléments » pour l’enquête, avait souligné l’organisme.
Le corps avait été aperçu dans l’épave par les équipes de la société privée Blue Water Recoveries, mandatée par la famille d’Emiliano Sala, qui avait relancé les recherches le 26 janvier, deux jours après l’arrêt des opérations de secours coordonnées par la police de Guernesey, grâce aux fonds récoltés via une cagnotte en ligne.
>>> Lire aussi : L’avion d’Emiliano Sala a été retrouvé
La disparition du footballeur, alors qu’il rejoignait son nouveau club deux jours après son transfert, a provoqué une vague d’émotion et d’hommages, tant à Nantes, le club où il évoluait depuis la saison 2015/2016, qu’à Cardiff, le club dont les joueurs et les supporters l’attendaient pour relancer une saison mal engagée.
« Il n’y a plus d’espoir », avait déclaré lundi le père d’Emiliano, Horacio Sala, sur la chaîne Fox Sports, après avoir longtemps cru à un miracle. « Nous espérons que les deux corps sont à l’intérieur (de l’avion). C’est fini, la seule chose que j’espère maintenant, c’est qu’ils le trouvent ».
Quant aux suites du transfert, le FC Nantes a demandé à deux avocats d’étudier les recours juridiques possibles pour obliger Cardiff à honorer son paiement, a-t-on appris mercredi auprès d’une source proche du club.
Le premier versement des 17 millions d’euros que devait rapporter le transfert de l’avant-centre argentin vers le club gallois n’a pas été effectué, alors que le transfert a bien été enregistré par les instances avant l’accident.
Nantes envisage aussi de porter l’affaire devant la Fifa, toujours selon cette source. Interrogé sur ces informations, le club n’avait pas répondu mercredi aux sollicitations de l’AFP.