Ce congé payé, qui a été adopté mercredi soir, évitera aux femmes de se mettre en arrêt maladie.
La députée travailliste Ginny Andersen a expliqué que la mortinatalité -qui désigne la mort d’un fœtus viable, survenue soit pendant la grossesse (mort in utero), soit pendant le travail (mort per partum)- devait être reconnue comme donnant droit à un congé de deuil dédié, alors que fausses couches et naissances de bébés mort-nés sont encore globalement des sujets tabous.
« Le deuil qui accompagne une fausse couche n’est pas une maladie, c’est une perte, et il faut du temps pour se remettre physiquement et mentalement d’une telle perte », a-t-elle dit devant le Parlement.
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Elle a expliqué que la femme qui a perdu son bébé et son partenaire ne seront pas les seuls qui pourront bénéficier de ce congé. Il pourra également être accordé aux parents cherchant à avoir un enfant par gestation pour autrui (GPA).
Elle a expliqué que cette loi s’inscrivait dans une longue tradition législative qui a fait de la Nouvelle-Zélande un pays pionnier pour le droit des femmes.
En 1893, la Nouvelle-Zélande fut notamment le premier pays à accorder le droit de vote aux femmes.
« J’espère que si nous sommes un des premiers, nous ne serons pas un des derniers, et que d’autres pays commenceront à légiférer pour un système de congés juste et empreint de compassion qui reconnaisse la douleur et le deuil qu’engendrent une fausse couche ou la naissance d’un enfant mort-né », a-t-elle dit.