L’économie totale envisagée pour les finances publiques s’élevait à 130 millions d’euros (15.5 milliards de Fcfp) sur les 500 millions (environ 60 milliards de Fcfp) au total que devaient coûter ces premières mesures, desquelles il n’avait pas été envisagé de retirer la hausse de 50 euros en moyenne du chèque énergie au 1er janvier pour les bénéficiaires actuels (environ 3,6 millions de foyers), ainsi que la « surprime » à la conversion des voitures pour les foyers modestes.
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Mais « après discussion avec les parlementaires de la majorité, le gouvernement maintient l’ensemble des mesures annoncées par le Premier ministre en novembre », a finalement affirmé Matignon à l’AFP en fin de journée. En expliquant que « l’accompagnement de la transition écologique sera l’un des enjeux clefs du futur grand débat national. »
« On n’allait pas être compris, on a appris de nos erreurs et on a rapidement abandonné cette décision », a résumé un conseiller.
Après les premières mesures annoncées mi-novembre, le gouvernement a annoncé l’annulation de toute hausse des taxes sur l’énergie en 2019, ainsi qu’un bouquet de mesures en faveur du pouvoir d’achat pour plus de 10 milliards d’euros.
L’annonce, dans l’après-midi de mardi, que le gouvernement renonçait à une partie des premières mesures, avait suscité le courroux public du député LREM Matthieu Orphelin : « Renoncer à des mesures est « une VRAIE ERREUR. Et inaudible et incompréhensible dans la situation actuelle », avait-il twitté.
Interrogé par l’AFP après le revirement, ce proche de Nicolas Hulot a salué « une excellente nouvelle, car ce sont des mesures très adaptées pour accompagner les ménages dans la transition énergétique. Et d’ajouter : « C’est très bien que le dialogue entre le gouvernement et les parlementaires de la majorité soit fructueux ».
« Je donne, je reprends, et elle est où « l’écologie populaire » quand on revient sur l’élargissement du chèque énergie et les primes à la conversion !? », avait raillé de son côté le premier secrétaire du PS Olivier Faure, tandis que le porte-parole du PCF Ian Brossat dénonçait « une honte ».