Efficacité confirmée pour un nouveau traitement contre l’obésité

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Le groupe pharmaceutique américain Eli Lilly a publié jeudi les résultats d'un nouvel essai clinique confirmant que sa molécule tirzepatide, pour le moment approuvée aux Etats-Unis contre le diabète uniquement, aidait à la perte de poids.

Publié le 27/04/2023 à 9:40 - Mise à jour le 27/04/2023 à 9:43

Le groupe pharmaceutique américain Eli Lilly a publié jeudi les résultats d'un nouvel essai clinique confirmant que sa molécule tirzepatide, pour le moment approuvée aux Etats-Unis contre le diabète uniquement, aidait à la perte de poids.

Ces résultats ouvrent la voie à une possible autorisation prochaine de ce médicament par l’Agence américaine des médicaments (FDA) pour les personnes obèses spécifiquement. L’étude a été menée sur un peu plus de 900 participants en surpoids ou obèses et atteint de diabète de type 2 (le plus courant). Le médicament se prend une fois par semaine sous la forme d’une injection.

Les personnes ayant reçu le plus haut dosage ont en moyenne perdu 15,6 kilos (réduction de masse corporelle de 15,7%) sur environ un an et demi (72 semaines). Les effets secondaires étaient généralement des problèmes gastro-intestinaux (nausée, diarrhée, vomissements…). 

Grâce à ces résultats, Eli Lilly prévoit de finaliser sa demande d’autorisation pour les patients obèses ou en surpoids « dans les prochaines semaines », et « s’attend à une action réglementaire dès la fin 2023 ». 

Un premier essai clinique, dont les résultats avaient été publiés dans une revue scientifique en juin 2021 et qui portaient cette fois sur des personnes obèses ou en surpoids mais ne souffrant pas de diabète, avait démontré une perte de poids encore plus importante, de l’ordre de 21%. 

Un marché de 54 milliards de dollars

La tirzepatide imite une hormone gastro-intestinale (GLP-1) qui active des récepteurs dans le cerveau jouant un rôle dans la régulation de l’appétit. Elle est déjà commercialisée sous le nom de Mounjaro pour les personnes souffrant de diabète de type 2, depuis une autorisation de la FDA en mai 2022. 

Mais certains médecins américains la prescrivent déjà hors de son autorisation de mise sur le marché aux personnes souhaitant perdre du poids, même si elles n’ont pas de diabète. Les traitements utilisant des analogues du GLP-1 représentent pour beaucoup de spécialistes un véritable espoir, car ils entraînent des pertes de poids bien plus importantes que les médicaments disponibles jusqu’à présent.

Il s’agit d’un enjeu commercial considérable pour les entreprises pharmaceutiques : selon Morgan Stanley, le marché mondial des traitements contre l’obésité pourrait représenter 54 milliards de dollars d’ici 2030.

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