Covid-19 : vaccination gratuite pour tous, en 3 phases à partir de janvier en métropole

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La vaccination contre le Covid-19, qui sera gratuite pour tous, commencera en janvier pour les seniors en établissements (un million), en février pour les personnes fragiles par l'âge ou les pathologies (14 millions) puis au printemps pour l'ensemble de la population, a annoncé jeudi le Premier ministre Jean Castex.

Publié le 03/12/2020 à 8:56 - Mise à jour le 03/12/2020 à 8:56

La vaccination contre le Covid-19, qui sera gratuite pour tous, commencera en janvier pour les seniors en établissements (un million), en février pour les personnes fragiles par l'âge ou les pathologies (14 millions) puis au printemps pour l'ensemble de la population, a annoncé jeudi le Premier ministre Jean Castex.

Grâce aux commandes prises au niveau européen, « la France disposera d’un potentiel de 200 millions de doses, ce qui permettrait de vacciner 100 millions de personnes » puisque le vaccin nécessite à ce jour 2 injections à quelques semaines d’intervalle.

Pour s’assurer de la gratuité, le gouvernement a budgété à cette fin 1,5 milliard d’euros (environ 179 milliards de Fcfp) dans le budget de la sécurité sociale pour 2021.

« Notre premier objectif est de garantir que la France ait suffisamment de vaccins pour sa population. Et évidemment, et c’est un autre atout des négociations conduites au niveau européen, nous ne paierons à la fin que ce qui nous sera effectivement livré », a souligné le Premier ministre.

La stratégie vaccinale, coordonnée par l’infectiologue Alain Fischer, « sera présentée au Parlement » au cours du mois de décembre, a indiqué jeudi Jean Castex qui s’« engage à ce que toute la transparence, toute la pédagogie soient faites sur les décisions que nous prendrons ».

Le plan de l’exécutif, a expliqué le Premier ministre, sera présenté au Parlement « dans le cadre d’un débat prévu par l’article 50-1 de la Constitution », qui peut impliquer un vote mais n’engage pas la responsabilité du gouvernement.

M. Castex a rappelé que la « transparence » était un « impératif » face aux « réticences, voire parfois les craintes exprimées par certains d’entre vous ».

La campagne de vaccination commencera avec les deux vaccins qui seront disponibles au mieux aux derniers jours de décembre, sinon à partir de janvier, après autorisation des autorités de santé européenne et française, le vaccin Pfizer/BioNtech et le vaccin Moderna, a ajouté M. Castex.

Le vaccin de Moderna confère au moins trois mois d’immunité (étude)

Le vaccin de Moderna contre le Covid-19 a produit des anticorps persistant 90 jours après la vaccination, une bonne nouvelle alors que son autorisation est à l’étude dans plusieurs pays, selon l’étude de 34 participants du début des essais cliniques, publiée jeudi dans la revue médicale New England Journal of Medicine.

La durée de protection est sans doute plus longue, mais il s’agit des premières données sur une période de plusieurs mois, validées indépendamment par une revue scientifique. Les participants seront suivis sur 13 mois pour vérifier la protection à plus long terme, indiquent les auteurs.

Les chercheurs des Instituts nationaux de santé ont testé le niveau de deux types d’anticorps au coronavirus 90 jours après la seconde dose du vaccin, qui elle-même se fait 28 jours après la première.

Ils ont observé une baisse « légère » et attendue du niveau d’anticorps chez les participants vaccinés, mais à un niveau qui restait élevé et supérieur à l’immunité naturelle observée chez d’anciens malades rétablis du Covid-19.

En outre, aucun effet indésirable grave n’a été observé dans l’essai dit de phase 1, qui avait commencé en mars.

Les anticorps ne sont qu’une composante de la réponse immunitaire, avec les lymphocytes B (mémoire immunitaire, production des anticorps) et T (qui tuent les cellules infectées). 

Les chercheurs notent que les données sur les cellules de la mémoire immunitaire ne sont pas encore connues, mais que des études précédentes ont montré que le vaccin suscitait bien les cellules tueuses.

Anthony Fauci, directeur de l’Institut des maladies infectieuses, a dit à l’AFP dans un récent entretien qu’il était « certain » que la mémoire immunitaire créée par le vaccin durerait un certain temps. Mais « on ne sait pas si ce sera un, deux, trois ou cinq ans, on ne sait pas », a-t-il indiqué. Seul le temps permettra de le savoir.

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